La République En Marche (LREM) a refusé la liste d’investiture de Manuel Valls pour les Sénatoriales. Une décision qui déçoit les proches de l’ancien premier ministre qui dénoncent une volonté d’En Marche de s’opposer à cette investiture
La République en Marche n’accorde aucune chance à Manuel Valls. Après avoir refusé l’investiture de l’ancien premier ministre pour les législatives de juin dernier, la LREM vient à nouveau d’infliger un coup dur à Manuel Valls. En effet, d’après L’Opinion, la liste proposée par Valls pour les Sénatoriales dans l’Essonne n’a pas été investie par la République En Marche.
Interrogé par L’Opinion, Jean-Paul Delevoye, président de la Commission d’investiture de LREM, s’est expliqué sur cette décision. « Ce n’est pas un problème pro ou anti-Valls. Il a fait une proposition au nom de l’efficacité électorale qui n’a pas eu l’assentiment d’En Marche ! », a-t-il déclaré. Une explication qui est loin de convaincre les proches de Valls.
« Il y avait une vraie volonté de leur part de s’opposer à cette investiture »
« Les députés En Marche ! de l’Essonne ont considéré que notre liste n’incarnait pas assez la modernité, il y avait une vraie volonté de leur part de s’opposer à cette investiture », a dénoncé Francis Chouat, un fidèle de Manuel Valls. Un énième épisode qui remet sur la table l’avenir politique de Valls.
Rappelons que l’ancien premier ministre de François Hollande s’était empressé de rejoindre En Marche ! après la victoire de Macron à la présidentielle. Interrogé par RTL ce 27 juin, il avait déclaré. « Je me suis inscrit dans la majorité présidentielle pendant cette campagne législative. (…) Moi, je veux siéger au cœur de cette majorité ».
« Emmanuel Macron incarne la fonction »
Lors de cette même interview, Il tentera de séduire Macron. « Il incarne la fonction, mais aussi je pense à ses mots, ses déclarations, ses premiers actes sur la scène internationale, sur la défense de l’accord climat de la cop21, sur l’Europe et notamment sur la relance de la construction européenne avec Angela Merkel. (…) Je pense que les Français sont fiers d’avoir un président qui les représente sur la scène internationale et européenne », disait-il.
Mais, cela n’avait pas suffi pour convaincre le camp LREM qui n’a pas hésité à lui fermer la porte aux législatives. « La candidature (de Manuel Valls) ne répondait pas aux critères (d’investiture), aucun candidat ne peut être investi s’il a déjà fait trois mandats de parlementaire. Mais, au moment où nous voulons rassembler largement, nous ne voulons pas humilier, rejeter, être dans une vindicte », avait déclaré Richard Ferrand.