Le refus des autorités sénégalaises de suspendre le vaccin AstraZaneca devrait inquiéter tout citoyen au moment où plusieurs pays du monde (France, Norvège, Allemagne, Espagne, RDC…) ont tous suspendu l’usage de ce vaccin sur leur sol, par mesure de précaution, en raison des nombreux effets secondaires signalés.
Pour le moment, la campagne de vaccination bat son plein au Sénégal où d’éminentes autorités politiques et religieuses dont le président Macky Sall ont déjà pris leurs doses publiquement. Nous avons tous compris : il s’agit d’une véritable opération com’ dont le but principal est (en tout cas pour le régime) d’immuniser la population à tout prix sans qu’aucun recul ne soit pris sur l’efficacité des vaccins. Sauf qu’en procédant de la sorte, on transforme les citoyens en cobayes.
Personne ne remet en cause l’importance des vaccins dans la lutte contre une pandémie. Des vaccins fabriqués par des laboratoires occidentaux ont, ces dernières décennies, largement contribué à enrayer des épidémies en Afrique et un peu partout dans le monde. Cependant, lorsque ces vaccins coûtent des vies ou en détruisent, il est urgent pour un Etat responsable de suspendre son usage et de diligenter une enquête.
Pourtant, au Sénégal, au moment où je rédige ces quelques lignes, les autorités se refusent catégoriquement à suspendre le vaccin AstraZaneca et ce, malgré le signalement de quelques cas graves sur les réseaux sociaux. Au contraire, on s’entête à vouloir à tout prix inoculer le vaccin avec tous les risques que cela comporte.
« La campagne de vaccination contre la Covid-19 doit se poursuivre avec tous les vaccins y compris celui d’Astrazeneca. Sur 5 millions de personnes qui ont reçu les doses d’Astrazeneca, seuls 30 sujets ont présenté des effets secondaires », a d’ailleurs déclaré l’immunologue, Pr Tandaka Ndiaye Dièye.
La suspension du vaccin dans des pays plus avancés que le Sénégal sur le plan de la recherche aurait dû pousser le président Macky Sall à assumer toutes ses responsabilités en procédant à la suspension immédiate d’AstraZeneca par mesure de précaution. Son refus de le faire est criminel et confirme, une fois de plus, le manque de considération de nos dirigeants avec leurs concitoyens.