(Une analyse de Khadim Dianko)
L’assiette foncière du Sénégal sous l’emprise d’un cartel bien ficelé entre des fonctionnaires de l’état en charge des terres ainsi que les barons des politiciens classiques. Ce bradage foncier a réussi grâce à la forte collaboration de l’administration des domaines, des collectivités territoriales ainsi que les gouvernants.
Cette collaboration étroite est à l’origine de ce bradage sans fin de nos terres par ces fonctionnaires véreux du reste travaillant exclusivement pour s’enrichir vaille que vaille au détriment du peuple sénégalais.
Quel manque de patriotisme !
Les hommes politiques réussissent leurs forfaits parce qu’il y a des administrateurs couchés faisant le sale boulot à ces pervers aveuglés par une quête boulimique de la richesse même indignement.
Vu la faiblesse de l’administration qui , de la justice à celle des impôts et domaines, reste fébrile au point d’être manipulée par les politiques véreux des indépendances à nos jours laissant, de fait, libre cours à un bradage foncier inexplicable.
Pourquoi ce silence des administrateurs ?
Normal selon leur conception du bien public parce qu’ils pensent tous s’enrichir sur le dos du peuple mais contesté par plus d’un des Sénégalais épris de justice du fait que c’est l’élite qui est à l’œuvre de ce bradage tous azimuts des terres au Sénégal.
Comment ont t’ils réussi à faire cette spoliation foncière ?
Toujours est-il que ce régime sortant de connivence avec le wadisme reste dans la même logique de partager les terres entre eux au détriment du peuple sénégalais. Une opération de tong-tong bien peaufinee pour mener à bien leurs forfaits.
Sachant que le foncier reste une valeur marchande au fil des années, pour se détourner des projecteurs des organes de contrôle contre la malversationfinancière, les politiciens se ruent vers le foncier. Pour ainsi dire que cette junte se livre à un blanchiment d’argent qui ne dit pas son nom moyennant l’achat d’hectares de terres.
Le plus souvent, cela est facilité par les collectivités territoriales qui , jadis, disposent de prérogatives immenses d’octroi de terres prétextant souvent que c’est dans l’optique de création d’emplois dans leurs circonscriptions.
Ces octroies sont faites moyennant des dessous de tables pour satisfaire la boulimie effrénée de ces brigands de la République. Ces maires et mairesse des communes et communes rurales insoucieux du devenir de leur terroir s’adonnent à de telles pratiques. À cela s’ajoute la représentation territoriale qui a le dernier mot pour les lotissements au sein des communes.
Combien le mal est profond ?
Les endroits les plus usités demeurent le littoral qui a plus subi les affres de ces vampires terriens.
La bande des filaos de Guediawaye un bel exemple, dans la banlieue de Dakar, n’a pas pu échapper à la furie de ces brigands de la République.
Cette bande de filaos se dresse tel un brise vent pour amoindrir la vitesse du vent en provenance de l’océan frappant inéluctablement les villes côtières. En revanche , l’instinct animal dominant de certains de nos politiciens classiques, occulte leur raison au point d’agir de manière passionnée à l’instar des animaux paraphrasant ainsi le professeur Marie Tew Niang.
Tel père tel fils, Macky et sbires adoptent la même posture que le wadisme car le régime de Wade est à l’origine du bradage foncier du CICES (Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal) qui a aussi été frappé de plein fouet par cette boulimie aveuglante des Wade.
De 107 hectares après son installation en 1974 par feu le président poète, le Cices se retrouve à moins de 20 hectares après le départ du wadisme.
Après le débâcle des Wade, Macky avait annoncé une ferme volonté de stopper nette ce bradage, mais, né et grandi dans la couronne des Wade, l’ADN du pillage de nos ressources naturelles reste insatiable et inassouvi d’où la continuité de ces pratiques loin d’être saines qui est de mise tout au long de ses deux mandats.
Last but not least, une once d’espoir est née avec de nouveau régime qui en a fait son cheval pour arrêter le bradage. D’où sa descente inopinée sur les terrains de Mbour4 pour s’enquérir de la situation. Il s’y ajoute l’arrêt de tous les travaux sur le long de la côte dakaroise.
Pourquoi au Sénégal des étrangers se permettent d’avoir des titres fonciers alors qu ils pouvaient se limiter à un bail pour une durée d’exploitation bien déterminée. Facile d’en obtenir pour un étranger par l’entremise des fonctionnaires véreux au moment où nos pauvres paysans peinent à disposer d’un permis d’occuper. Ce titre foncier refusé aux Sénégalais propriétaires de leurs terres aurait pu servir de garantie auprès des banques pour l’obtention d’un prêt qui permettrait de valoriser leurs terres.