Les autorités allemandes ont annoncé ce lundi 26 Juin 2017 que des gardes du corps de Recep Tayyip Erdogan, Président de la Turquie, ne sont pas autorisés à fouler le sol allemand pour le prochain sommet du G20 qui se tiendra en juillet. Ils sont accusés d’avoir violenté des manifestants à Washington en mai dernier
Les gardes du corps du président turc, Recep Tayyip Erdogan, persona non grata en Allemagne. Ce lundi, le ministre allemand des Affaires étrangères a prévenu la Turquie que les gardes du corps du président Erdogan impliqués dans une violente rixe le mois dernier à Washington ne sont pas les bienvenus au sommet du G20 qui se déroule en Allemagne en Juillet.
D’après Deutsche Welle, média allemand qui cite le Die Welt, cet avertissement a été transmis aux membres de la Bundestag lors d’une réunion à huit clos. Toujours d’après Deutsch Welle, l’ambassade turque en Allemagne a envoyé une liste de cinquante personnes qui devront accompagner Erdogan lors de ce sommet. Mais, il y a un bémol car sur cette liste figurent des personnes impliquées dans la bagarre de Washington.
« Seule la police d’Hambourg a son mot à dire et personne d’autre »
Pour éviter un incident du genre, la consigne des autorités allemandes est désormais claire : seule la police de Hambourg (ville qui abritera le G20) est autorisée à intervenir en cas de soucis. « Dans nos rues, seule la police de Hambourg a son mot à dire et personne d’autre. Ceci inclut les forces de sécurité intérieure », a fait savoir Andy Grote, sénateur de la ville de Hambourg.
Rappelons qu’en mai dernier, les gardes du corps du président turc, Recep Tayyip Erdogan, étaient impliqués dans une bagarre qui les avait opposés à des manifestants kurdes. La police américaine était obligée d’intervenir pour mettre de l’ordre. Les faits s’étaient produits à Washington à la suite d’une rencontre entre le président turc et son homologue américain, Donald Trump.
« La police américaine n’a rien fait »
Immédiatement après l’incident, les autorités américaines avaient procédé à des sanctions, en lançant un mandat d’arrêt contre 16 personnes dont 12 gardes du corps du président. La décision n’avait pas plu à Erdogan qui avait fait part de son mécontentement. « Quel genre de loi s’agit-il ? Quel genre de justice s’agit-il ? Si ces gardes du corps ne sont pas là pour me protéger, donc pourquoi je les amènerais avec moi aux Etats-Unis ? », se demandait le président turc en colère.
Erdogan ajoute : « la police américaine n’a rien fait. Imaginez ce que serait la réponse si ce même incident s’était produit en Turquie ? ». Il avait alors promis de mener un combat politique et juridique pour contourner ces sanctions. Rappelons que les relations entre la Turquie et les Etats-Unis sont devenues de plus en plus tendues depuis l’annonce de Washington d’armer les combattants kurdes qui se battent en Syrie.