Les Etats-Unis d’Amérique vont accueillir du 13 au 15 décembre 2022 un sommet Afrique-USA hautement stratégique auquel prendront part une douzaine de chefs d’Etats africains. Face à l’influence grandissante de la Russie et de la Chine en Afrique, Washington tente d’aniticiper pour éviter de perdre un marché stratégique de 1,3 milliards d’habitants, pressenti pour devenir la future locomotive de l’économie mondiale dans les années à venir
L’Afrique reprend sa place dans l’échiquier géopolitique international. Et ce, en pleine guerre en Ukraine. Il faut dire que dans ce conflit au relent d’une guerre mondiale avant l’heure et qui pourrait mettre fin à l’hégémonie occidentale, les Etats-Unis savent que la bascule viendra du continent africain, devenu stratégique pour la survie de l’Occident.
Si la France, ancienne puissance coloniale, est de plus en plus contestée dans ce continent, la Russie et la Chine y sont accueillies les bras ouverts et cette nouvelle donne est un cauchemar dont les Etats-Unis veulent se débarrasser à tout prix. C’est certainement ce qui explique la tenue de ce sommet hautement stratégique entre les Etats-Unis et l’Afrique du 13 au 15 décembre.
C’est du moins l’information que Lecourrier-du-soir.com a obtenue, ces derniers jours, de plusieurs médias fiables, dont l’agence de presse américaine The Associated Press. En effet, d’après cette source, le président américain, Joe Biden, devra se réunir avec une douzaine de chefs d’Etat africains à Washington.
A en croire la même source, l’administration américaine nie toute tentative de barrer la route à l’influence russe et chinoise dans un continent qui compte plus 1,3 milliards d’habitants. Pour le gouvernement américain, il sera plutôt question de parler business comme d’habitude.
« Ce sommet est une occasion pour approfondir les nombreux partenariats que nous avons sur le continent africain », a fait savoir Karine Jean-Pierre, chargée de presse de la Maison Blanche. Selon cette dernière, ce sera l’occasion d’affermir les partenariats entre l’Afrique et les Etats-Unis dans de nombreux domaines, notamment économiques, sanitaires et sécuritaires.
Dans la presse américaine, on souligne que l’administration Biden entend réactiver le fameux African Growth and Opportunity Act qui avait permis jusqu’ici à une douzaine de pays africains d’être exemptés de taxe sur le marché international. Le African Growth and Opportunity Act devrait expirer en 2025, renseigne le média Bloomberg.
La volonté d’arracher le marché africain à la Russie et la Chine ne manque pas de cohérence. En effet, l’Afrique compte 1,3 milliards d’habitants et un PIB estimé à 2,3 mille milliards de dollars, de quoi attiser l’appétit de l’Occident qui traverse une crise sans précédent marquée par la pandémie à Coronavirus.
La menace djihadiste occupera une place de choix lors de ce sommet. C’est du moins ce que notre média a appris, dans un communiqué de presse du Département de Défense américain, que les Etats-Unis ont également la ferme volonté de fournir des armes au continent noir. D’ailleurs, le ministre américain de la Défense, Lloyd J. Austin III, sera présent à ce sommet.
