François de Rugy a été l’invité de RMC ce jeudi 3 août 2017. Le président de l’Assemblée Nationale s’est prononcé sur de nombreux sujets dont les APL (Aides Personnalisées au Logement), le mandat des députés entre autres
François de Rugy, président de l’Assemblée Nationale, a été l’invité de Raphaëlle Duchemin sur le plateau de RMC-BFMTV. Il s’est prononcé sur plusieurs sujets dont la baisse des APL. A la question de savoir si la baisse des APL est une « connerie sans nom » comme l’aurait dit Macron, selon le Canard Enchaîné, de Rugy répond : « (…) moi, je ne l’ai pas entendu dire ça ».
La journaliste enchaîne : « mais est-ce que c’est une connerie alors ? ». François de Rugy répond : « moi, je ne dirai pas cela parce que le gouvernement a fait un choix que l’on peut toujours critiquer, c’est normal. Mais il y a une urgence financière. L’Etat est en grande difficulté parce que les engagements avaient été pris, notamment par l’ancien gouvernement avant les élections et qui n’avaient pas été financés. En face des dépenses, il n’y avait pas les recettes ».
« Tout le monde va être mis à contribution »
Il ajoute : « le gouvernement dit : ‘face à cette urgence, tout le monde va être mis à contribution avec des sommes qui, rapportées à l’ensemble du budget, c’est 140 millions d’euros d’économie sur un budget de 18 milliards’. Evidemment, pour celles et ceux qui doivent compter sur leurs aides au logement, perdre 5 euros (…), c’est toujours désagréable et c’est toujours pénible et ça, le gouvernement et Emmanuel Macron en sont bien conscients ».
A la remarque de la journaliste qu’il fallait passer par une réforme et non pas par une baisse, il répond : « vous savez, comme moi, c’est difficile de conduire une réforme comme celle des APL au mois de Juillet alors qu’on a été élu au mois de Juin. Il faut faire la réforme des aides au logement ». Il a tout de même assuré qu’une réforme de la politique du logement va être mise en œuvre « pour qu’il y ait davantage de logements qui soient mis à la vente et à la location ».
« Je ne suis pas un révolutionnaire »
Sur la question de savoir s’il veut une révolution à l’Assemblée avec la proposition de sept groupes de travail, il répond avec humour : « je ne suis pas un révolutionnaire. Il y en a quelques-uns à l’Assemblée qui se prétendent révolutionnaires et qui d’ailleurs parfois sont très conservateurs ».
Raphaëlle Duchemin l’interrompt et lui demande s’il fait allusion à la France insoumise dirigé par Jean-Luc Mélenchon, François de Rugy répond : « bah, je vois qu’il y a des attaques qui sont portées dans le débat public par un certain nombre de députés de la France insoumise, du Parti Socialiste. Je vois surtout qu’ils disent, quand un certain nombre de changements sont proposés, y compris le statut du député, ils ne veulent pas que ça se fasse ».
« Au bout de deux ans et demi, à mi-mandat, nous ferions le bilan, le point »
Il poursuit : « (…) Moi, je pense qu’il faut absolument que l’on redonne l’image aux Français d’une Assemblée qui travaille. On évacue les sujets dès le début du mandat sur le statut des députés ». Il estime que les débats polémiques qui se déroulent dans l’Assemblée dégradent l’image de celle-ci.
Sur la question de la réduction du mandat de député, le président de l’Assemblée nationale dira : « il y a deux choses. Il y a la Constitution qui dit que le président de l’Assemblée est élu pour la durée du mandat de 5 ans. C’est logique parce que c’est ce qui permet d’avoir une autorité mais aussi une indépendance pour défendre les droits de l’opposition. Et puis il y a les débats que nous avons eus au sein du groupe LREM. Nous avons dit qu’au bout de deux ans et demi, à mi-mandat, nous ferions le bilan, le point. Nous aurions une discussion et c’est normal ».
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