Aurore Bergé, députée d’En Marche dans les Yvelines et porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée Nationale a été l’invitée de RTL Matin de ce lundi 21 août 2017
Aurore Bergé, députée en Marche des Yvelines et porte-parole de LREM a été l’invitée de RTL ce lundi 21 août. La députée s’est exprimée sur de nombreux sujets dont la loi travail, première question abordée par le journaliste. Sur la question de savoir si elle ne regrette pas de ne pas avoir son mot à dire, vu que la loi passera par ordonnances, elle répond avec humour.
« (…) Moi je n’ai pas l’impression d’avoir des godillots aux pieds. Je sais qu’on a eu un débat à l’Assemblée nationale et au Sénat parce que pour voter les ordonnances, il y a les lois d’habilitation. Donc, on a eu ce débat au sein de l’Assemblée nationale. Ça a permis d’augmenter les indemnités en cas de licenciements. C’est une avancée qu’a permis l’Assemblée nationale et notre groupe majoritaire ».
Aurore Bergé dit souhaiter que les choses aillent vite et que des résultats soient obtenus. Une raison qui, selon elle, explique le fait que le gouvernement ait décidé de passer par les ordonnances pour mettre de manière rapide des réformes. Sur la présence de jeunes députés sans beaucoup expérience, la députée LREM estime que cela ne pose pas un grand problème.
« La volonté de durer ne permet pas forcément d’agir »
« Moi, je pense que ce qui posait problème dans les précédents assemblées, c’était les gens qui étaient là depuis très longtemps. La volonté de durer ne permet pas forcément d’agir. Et nous, je sais qu’on a agi beaucoup pendant cette session sur la prolongation de l’état d’urgence, sur les lois d’habilitation aux ordonnances (…). Je pense que si on n’avait pas renouvelé cette assemblée, on n’aurait pas mis un terme aux emplois familiaux, on n’aurait pas supprimé la réserve parlementaire, on n’aurait pas encadré les frais de mandats (…) ».
Aurore Bergé est revenue sur ses relations avec la droite. A la question de savoir si elle ne regrette pas d’avoir apporté son soutien à Emmanuel Macron, elle s’explique : « sans regret pour plusieurs raisons, parce que, moi, je vois ce qu’on est en train de mettre en place et les réformes qu’on est en train de voter. Je suis content de voir qu’on tient nos engagements et sans regret, d’autant plus que quand je vois l’état de la droite aujourd’hui qui risque de se jeter dans les mains de Laurent Wauquiez dans quelques semaines ».
« La droite a évolué un peu comme Laurent Wauquiez »
A la question du journaliste de savoir si elle est critique à la droite ou à Wauquiez seulement, elle répond : « je pense que Laurent Wauquiez est une résurgence de la manière avec laquelle la droite française a évolué. Elle a évolué un peu comme Laurent Wauquiez c’est-à-à-dire au départ c’était le tenant de la droite sociale puis ensuite ça a été le concert de l’assistanat puis c’est une droite tellement à droite que même le Front National lui a donné une carte d’honneur de son parti politique. Moi, ce n’est pas un chemin qui me correspondait, je ne pense pas que ça corresponde à beaucoup d’électeurs de droite qui s’en sont détachés clairement au moment de la présidentielle mais aussi au moment de la législative (…) ».
L’ombre de François Fillon a aussi plané dans cette interview. Parlant du reversement de la moitié de l’argent récolté pendant la primaire (par Fillon), Aurore Bergé dira : « ça me semble être la moindre des choses, il ne le fait pas en totalité d’après ce que j’ai cru comprendre. Mais, ça me paraît en tout cas extrêmement cohérent dans son attitude par rapport à celle qu’il a eue dans le cadre de la présidentielle (…).
« Moi, je vois moins une insatisfaction qu’une attente »
Réagissant à l’insatisfaction des Français (62%) après les 100 jours de Macron à la tête du pays, Aurore Bergé dira : « je pense qu’il y a une attente qui est très forte. C’est ce qu’on a ressenti pendant nos campagnes sur les législatives c’est-à-dire qu’il y a une attente qui est d’autant plus légitime qu’on était déçu par les quinquennats précédents qui avaient promis des réformes qu’ils n’avaient pas tenues ».
Et d’ajouter : « moi, ce que je sais juste d’Emmanuel Macron c’est que : ‘Pourquoi il est parti du gouvernement de François Hollande ?’ Parce que quand il a voulu réformer ce pays avec une loi qui porte d’ailleurs son nom, il n’a pas pu aller suffisamment loin. Il a acté un désaccord sur la question de réformer la France et il est parti, il est devenu président de la République (…). Moi, je ne suis pas inquiet sur le fait qu’on va réformer (…). Moi, je vois moins une insatisfaction qu’une attente qui est de nous dire : ‘on veut des résultats et on veut des résultats rapidement’ ».
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