Benoît Hamon, ex candidat du PS à la présidentielle de 2017, a été l’invité d’Elisabeth Martichoux sur le plateau de RTL. Le chef de file du mouvement Génération.s s’est exprimé sur plusieurs sujets concernant l’actualité politique française, dont l’immigration. Hamon fustige la politique migratoire du gouvernement actuel
A la remarque de la journaliste que, selon le gouvernement, tout est fait pour répondre au défi de l’intégration, Hamon fait part de son désaccord. « Pas une seule association d’accueil des migrants ne dit cela », lance-t-il. Et d’ajouter : « (…) Même Claude Guéant, quand il organisait des réunions, les associations d’accueil des migrants ne quittaient pas les réunions ».
« On criminalise la pauvreté pour échapper à nos responsabilités »
Benoît Hamon déplore que le gouvernement veuille trier « ceux qu’on héberge, ceux qu’on rejette à la rue et qu’on veut expulser ». « La réalité aujourd’hui, c’est qu’on va demander à des travailleurs sociaux de violer la loi si on ne la change pas. Pourquoi ? parce qu’ils n’ont absolument pas le droit de transmettre des fichiers comme ceux-là (…) ». Il estime que le gouvernement fait une mauvaise politique.
« La mauvaise politique est celle du gouvernement qui dit : ‘aujourd’hui, sur l’assurance-chômage, le problème des chômeurs, c’est qu’il y a en qui sont volontaires d’être chômeurs donc il faut davantage les contrôler, les sanctionner’, qui dit : ‘pour les sans-abri, il y en a qui sont volontaires pour ne pas être hébergés’, qui dit : ‘que les migrants aujourd’hui, il faut trier ceux qui sont les bons et les mauvais migrants’. Ce qui se passe dans ce pays est qu’on criminalise la pauvreté pour échapper à nos responsabilités », dénonce-t-il.
« Je ne vais pas commenter ce qui se passe au Parti Socialiste »
L’ex candidat PS à la présidentielle s’est aussi exprimé sur son mouvement Génération.s. A la question de savoir s’il n’est pas isolé, il répond : « en trois mots, plus de 50 000 membres pour un nouveau mouvement politique. Allez me dire à gauche qui est capable aujourd’hui d’avoir un mouvement comme celui-là. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas de faire un casting de personnalité ».
A la question de savoir si le PS est encore attractif, il rétorque : « je ne vais pas commenter ce qui se passe au Parti Socialiste. C’est aux socialistes de savoir s’ils sont crédibles aujourd’hui dans le débat politique, s’ils sont opposés à Emmanuel Macron ou pas. Moi, il ne me revient pas d’apprécier ou de juger qui est le bon ou le mauvais candidat »