La guerre civile syrienne a causé de grands dommages à l’économie du pays. 226 milliards de dollars ont été perdus par le pays depuis le début du conflit en 2011
La population civile n’a pas été la seule victime de la guerre en Syrie. L’économie aussi. En effet, un rapport de la Banque Mondiale publiée cette semaine indique que la guerre civile qui a ravagé la Syrie ces six dernières années a fortement fragilisé l’économie de ce pays qui a ainsi enregistré une perte de 226 milliards de dollars.
« La guerre en Syrie est en train de déchirer le tissu social et économique du pays. Le nombre de victimes est alarmant, mais la guerre est aussi en train de détruire les institutions et les systèmes dont les sociétés ont besoin pour fonctionner, et les réparer sera un défi plus grand que reconstruire les infrastructures, un défi qui ne fera que prendre de l’ampleur si la guerre se poursuit », a constaté Hafez Ghanem, vice-président de la Banque Mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
« 226 milliards de dollars, soit quatre fois le PIB syrien de 2010 »
D’après les conclusions du rapport de la Banque Mondiale, les pertes du Produit Intérieur Brut cumulé depuis que la guerre civile syrienne a éclaté « ont été estimées à 226 milliards de dollars, soit quatre fois le PIB syrien de 2010 », avant le début de la guerre. Les conclusions du rapport sont alarmantes.
La Banque Mondiale estime en effet que le conflit syrien a détruit 27% du marché immobilier syrien et la moitié des infrastructures éducationnelles et médicales. Et ce n’est pas tout. La Banque Mondiale ajoute que 538 000 emplois ont été perdus entre 2010 et 2015. L’institution note que 3 Syriens sur 4, environ 9 millions de personnes, n’étaient ni employés, ni inscrits dans un aucun cursus scolaire ou dans une formation.
La Banque Mondiale prévient que les conséquences à long-terme de cette inactivité seront la grosse perte de capitale humaine qui mènera à une carence de jeunes diplômés sur le marché de l’emploi. Rappelons que la guerre civile syrienne qui a éclaté en 2011 a déjà fait plus de 320 000 morts et a provoqué le déplacement de la moitié de la population.