Moins de 24 heures après l’annonce de la Russie que la coalition internationale présente en Syrie et dirigée par les Etats-Unis n’était pas autorisée à survoler quatre zones sécurisées mises en place par la Russie, l’Iran et la Turquie, les Etats-Unis ont réagi ce samedi 6 mai, rejetant toute idée de limiter leur lutte contre Etat Islamique en Syrie
La Syrie risque de devenir le prochain champ de bataille entre les Etats-Unis et la Russie. Tout a commencé ce vendredi lorsque le représentant du gouvernement russe à Astana a annoncé devant la presse que les aviations des forces de la coalition dirigées par les Etats-Unis sont interdites de survoler quatre zones sécurisées mises en place en Syrie.
En effet, ce vendredi, le représentant russe avait déclaré : « en tant que garant de ces zones sécurisées, nous surveillerons toute action dans ce sens. Aucun avion, y compris ceux de la coalition internationale, n’est autorisé à survoler ces zones. Avec ou sans notification au préalable. L’affaire est close ».
« La création des zones sécurisées est une mesure temporaire d’une durée de 6 mois »
Ce samedi, la Russie a d’ailleurs publié sur le site de son ministère des Affaires étrangères le texte officiel du mémorandum signé ce 4 mai 2017 à Astana. Dans le communiqué, on pouvait lire : « La République Islamique d’Iran, la Fédération Russe et la République de Turquie, en tant que garants du cessez-le-feu en République Arabe Syrienne (…) sont tombées d’accord pour mettre en place des zones sécurisées afin de mettre fin à la violence, améliorer la situation humanitaire et créer des conditions favorables pour faire avancer le processus politique du conflit en Syrie ».
Le texta ajoute : « la création des zones sécurisées est une mesure temporaire dont la durée sera de 6 mois. Elle sera automatiquement prolongée en vertu du consensus des Garants ». Dans le communiqué, les trois pays signataires du mémorandum ont détaillé les différentes mesures qui seront prises.
Cependant, moins de 24 heures après l’annonce du mémorandum qui interdit les aviations de la coalition dirigée par les Etats-Unis de survoler les quatre zones sécurisées que sont Idlib, Homs, Latakia et Alep, les États-Unis ont immédiatement réagi rejetant l’idée que leurs forces aériennes ne puissent pas survoler certains endroits de la Syrie pour combattre le groupe Etat Islamique.
« La coalition continuera de frapper Etat Islamique en Syrie »
« La coalition continuera de frapper Etat Islamique en Syrie. La campagne pour vaincre Etat Islamique sera poursuivie à un rythme aussi implacable qu’il ne l’est maintenant », a déclaré une autorité du Département d’Etat américain qui s’est confié à Wall Street Journal. L’interview a été reprise par Fox News ce 6 mai.
Rappelons qu’un mémorandum sur les zones sécurisées a été signé ce jeudi à Astana. Le mémorandum avait établi quatre zones où les combattants du soi-disant « opposition modérée » resteront en sécurité à l’abri des frappes aériennes et où les djihadistes seront expulsés. Les zones se trouvent dans la province d’Idlib, de Latakia, de Homs et d’Alep.
Ce vendredi, le média américain, Fox News, avait fait savoir que les zones sécurisées seront surveillées par des observateurs internationaux et permettront le retour volontaire des réfugiés. Le média américain avait aussi ajouté que la Syrie avait totalement approuvé cette mesure du gouvernement russe.
Pour lire le document officiel du mémorandum, cliquez ici : Mémorandum