Benoît Hamon, chef de file du mouvement Génération-s, a été l’invité d’Europe 1. Ce mardi, plusieurs sujets concernant l’actualité politique française ont été abordés, notamment la taxe sur les carburants et la grève du 17 novembre. Parlant de cette grève, Benoît Hamon fait savoir qu’il n’y prendra pas part
« (…) Non, je ne manifesterai pas d’autant plus que la tentative de récupération par le Front National est évidente. Et je n’ai pas envie de me retrouver côte à côte avec des gens qui par ailleurs méprisent profondément le peuple », a-t-il déclaré. Sur le plateau d’Europe 1, le chef de file de Génération-s a été très sévère envers la gauche.
A la question de savoir s’il se reconnaît dans le combat entre populistes et nationalistes, il rétorque : « (…) Il faut aujourd’hui et je m’adresse aux gens de gauche, aux citoyens de gauche qui se sentent un peu orphelins d’un projet politique sans doute. C’est à eux aujourd’hui de s’engager ».
Sur le plateau d’Europe, Hamon estime que les appareils de gauche ne sont plus rien. « Plus personne n’en veut d’ailleurs », a-t-il lancé, se référant au PS, à la France Insoumise… « Je pense que ce qu’il faut faire aujourd’hui et si la gauche ne le comprend pas, c’est qu’elle redevienne pionnière, qu’elle invente l’avenir, qu’elle cesse d’être acrimonieuse, de chercher sa revanche par rapport à je ne sais qui ».
« Une arnaque »
Et d’ajouter : « moi, je n’ai pas envie de ça. Ce que j’ai envie, c’est fabriquer ces solutions d’avenir. J’ai mis des sujets dans le débat aux élections présidentielles. Qui me reprochera aujourd’hui d’avoir essayé de reposer la question du travail avec le revenu universel et le financement de notre protection sociale ? D’avoir dit qu’il n’y aurait pas de transition écologique si on ne met pas en cause un modèle productiviste qui se fonde sur le fait de produire plus, consommer plus dans un monde fini. Qui me reprochera d’avoir voulu imaginer une taxe sur les robots en lieu et place d’une augmentation sur celui-ci ou sur celle-ci ? C’est ça les sujets d’avenir ».
Parlant de la taxe sur les carburants, Benoît Hamon dénonce « une arnaque ». « Je pense qu’il y a une grande arnaque à expliquer que ce qui est fait aujourd’hui sur le carburant va servir à la transition écologique, là où on sait que les 4 milliards d’euros de surtaxe vont essentiellement aujourd’hui servir à renflouer les caisses de l’Etat ».