La France soutient l’armée tchadienne à la suite de la mort d’Idriss Déby Itno mais appelle un processus démocratique « le plus rapide possible »
La France est à nouveau sur la sellette trois jours après la mort du président Idriss Déby Itno survenu dans des circonstances extrêmement floues. Ce 22 avril, lors de son passage sur le plateau de France 2, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, n’a pas pu esquiver le sujet qui remet à nouveau sur le tapis l’épineuse question de la présence française en Afrique.
Interrogé sur les circonstances de la mort de Déby, le chef de la diplomatie française ne veut prendre aucun risque. « Pour l’instant, je n’ai que les informations que l’on veut bien nous donner. Mais, il se trouve qu’au Tchad, la situation est assez exceptionnelle, même invraisemblable (…) », répond-il vaguement.
A la question de savoir s’il reconnaît Mahamat Idriss Déby, fils du défunt désigné de manière arbitraire pour diriger le Tchad, Le Drian botte en touche. « Logiquement, ça devrait être le chef de l’Assemblée nationale tchadienne qui devrait prendre la transition. Mais, il a refusé en raison des situations exceptionnelles. Il importe maintenant que le conseil de transition militaire qui s’est mis en place indique la manière dont il veut travailler, qu’elle soit l’acteur de la situation évidemment ».
D’après le ministre, la France mise sur un processus démocratique qui, selon le Quai d’Orsay, « devra être le plus rapide possible ».