Pour éviter des émeutes et une crise sanitaire dans les prisons, le gouvernement anticipe. Des mesures efficaces ont été annoncées par Nicole Belloubet, ministre de la Justice dans une interview accordée à France Info
Face à la propagation du Coronavirus sur toute l’étendue du territoire français, le gouvernement craint des émeutes dans les prisons, comme cela s’était passé en Italie il y a quelques semaines. Pour éviter ce scénario, les autorités tentent d’intervenir au plut vite afin de calmer les prisonniers.
C’est ainsi que la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a annoncé une série de mesures visant à détendre la situation dans la prison. La Garde des Sceaux a donc fait savoir que chaque détenu bénéficiera d’une ligne de 40 euros par mois afin de garder le contact avec sa famille. « Un forfait téléphonique gratuit a été offert à tous les prisonniers. Nous offrons la possibilité aux familles de laisser des messages. La télévision gratuite est largement offerte », a-t-elle fait savoir.
« 100 000 masques seront distribués dans les prisons »
Et ce ne sera pas tout. Les détenus les plus démunis pourront bénéficier de 40 euros par mois leur permettant de cantiner. « (…) Nous apporterons une aide aux prisonniers les plus démunis pour qu’ils puissent acheter les produits de première nécessité », explique la ministre qui promet de livrer 100 000 masques dans les prisons.
Face à la propagation qui gagne du terrain en France, le gouvernement veut à tout prix éviter une crise sanitaire dans les prisons du pays. Pour cela, Nicole Belloubet a aussi annoncé la libération de détenus en fin de peines et ceux malades. « Dans une circulaire, j’ai demandé à ne pas accroître le flux de personnes qui entrent en prison. J’ai donné des instructions pour qu’on ne mette pas à exécution les courtes peines d’emprisonnement », précise la ministre.
Et d’ajouter : « j’ai demandé au procureur de veiller à la régulation carcérale pour qu’à la fois il y ait moins de personnes qui entrent et que nous puissions faire sortir les personnes, soit qui sont malades, qui sont en fin de peines pour qu’il y ait au fond des crédits de réductions de peines qui soient donnés de manière plus aisée ».