En 1991 et 2020, le Maroc a acheté des armes à l’Espagne pour un montant de 443 millions de dollars
Dans un Maghreb en pleine mutation marquée par une intensité des rivalités entre Rabat et Alger, l’Etat marocain ne veut surtout pas être pris au dépourvu si jamais un conflit venait à éclater dans cette partie du continent africain. Et pour parer à toute éventualité, Rabat ne lésine pas sur les moyens pour s’approvisionner en armes.
Et parmi ces principaux fournisseurs, figure : l’Espagne, pays avec lequel le royaume chérifien a passé des contrats d’armes évalués à environ 443 millions de dollars entre 1991 et 2020. Telle est la révélation faite par le média Morocco World News qui cite Carles Mulet, homme politique espagnol.
Ainsi, d’après le média, les deux plus importants contrats ont été passés en 2009 et 2016. Rien que pour l’année 2009, le Maroc a dépensé 35 millions de dollars dans l’acquisition de très sophistiquées armes espagnoles. La source ajoute, sans préciser la date, que tout récemment, Rabat a encore dépensé 34 millions de dollars.
Cependant, d’après les informations fournies par le média marocain, les Etats-Unis occupent la première place des pays fournisseurs d’armes au Maroc, suivis de la France et de la Grande-Bretagne. Il convient de rappeler qu’en décembre 2020, peu après la normalisation entre le Maroc et Israël, le royaume chérifien avait débloqué 1 milliard de dollars pour acheter des armes américaines.
Et ce n’est pas tout. En janvier 2021, il a été révélé dans la presse que Rabat avait acheté 150 millions d’euros pour s’acheter des armes espagnoles. Dans la presse, on parlait d’un patrouilleur qui devait être fabriqué par Navantia, entreprise étatique espagnole de constructions navales, militaires et civiles. L’annonce de cette nouvelle, faite par le média Navyrecognition, avait été confirmée par Maria Jesus Montera, ministre espagnole des Finances.
“Navantia a décroché un contrat avec la marine royale marocaine pour construire ce qu’on appelle un patrouilleur de haute mer qui suppose une charge de travail de 1 million d’heures. En termes d’emploi, cela nécessiterait 250 employés durant les trois prochaines années que durera la construction de ce patrouilleur”, a-t-elle martelé.