Face au refus de Robert Mugabe de quitter le pouvoir, le parti au pouvoir Zanu-PF a décidé de l’exclure. Cette décision pourrait entrer en vigueur dès mardi
Quelques heures après le coup d’Etat militaire au Zimbabwe, Robert Mugabe, ex président du pays, refuse catégoriquement de quitter le pouvoir. C’est en tout cas ce que révèlent des sources proches de l’armée après une rencontre entre Robert Mugabe et des généraux de l’armée ce 16 novembre.
« Ils se sont rencontrés aujourd’hui. Il refuse toujours de quitter le pouvoir. Je pense qu’il essaie de gagner du temps », a révélé une source très proche de l’armée, citée par le média Nation.co.ke. Cette même information a été confirmée par Daily Mail, média basé en Zambie, pays frontalier avec le Zimbabwe.
« Il n’y a pas de retour en arrière »
Face à l’entêtement de l’ex président qui refuse catégoriquement de céder le pouvoir, son parti le Zanu-PF a décidé de l’expulser. D’après le média zimbabwéen, Nehanradio, les ténors du parti doivent se réunir ce vendredi pour décider du sort de Mugabe. La thèse de la destitution est sur la table si jamais Mugabe refuse de s’en aller.
« Il n’y a pas de retour en arrière. S’il s’entête à rester au pouvoir, nous nous organiserons afin qu’il soit expulsé ce dimanche. Lorsque cela sera fait, il sera destitué dès mardi », a confié une source anonyme à l’agence de presse Reuters. Cette déclaration intervient au moment où la Communauté de Développement des Etats de l’Afrique Australe (SADC) se réunit pour trouver une solution à la crise zimbabwéenne.
« Les Zimbabwéens disent non à l’ingérence »
En effet, une rencontre de la SADC est prévue ces prochaines heures. Mais, elle risque de ne pas voir le jour. Car, une pétition lancée par des citoyens demande formellement que la SADC se tienne à l’écart de cette affaire et qu’on laisse les Zimbabwéens régler leurs problèmes sans ingérence.
Dans la pétition qui a requis plus de 10 000 signatures en quelques heures, on pouvait lire : « Les Zimbabwéens et la Communauté Humanitaire internationale vous ont demandé d’aider les Zimbabwéens dans leur lutte contre un dictateur et vous avez répondu : ‘le Zimbabwe est un Etat souverain et le peuple de Zimbabwe doit régler ses problèmes’. Nous vous demandons donc gentiment de laisser le peuple du Zimbabwe faire cela ».