Aux Etats-Unis, de nombreux policiers qui refusent la vaccination obligatoire ont obtenu le soutien de leurs syndicats pour s’opposer à cette mesure
En pleine crise sanitaire, les Etats-Unis font face non seulement à la menace du variant Delta sur leur sol, mais aussi à un nouveau phénomène qui commence à exaspérer les autorités : le refus catégorique de nombreux policiers à se faire vacciner. Un refus qui gêne certains Etats qui pensent recourir à des sanctions.
En tout cas, dans une révélation faite ce 12 août par le média d’investigation Axios, on y apprend qu’une importante frange des policiers américains refusent de se faire vacciner. D’après la même source, beaucoup d’entre eux se sont d’ailleurs tournés vers leurs syndicats pour obtenir une protection.
« Denver, Miami, San Francisco…la révolte des policiers anti-vax est en cours »
Il faut dire que ce phénomène commence à inquiéter de nombreux Etats qui n’excluent plus de sanctionner les officiers de police réfractaires au vaccin. A Denver, par exemple, où tous les fonctionnaires ont reçu l’ordre de se faire vacciner, les autorités menacent ouvertement de s’en prendre aux policiers qui refuseraient d’obéir, comme nous l’apprend l’agence de presse, Associated Press.
A Miami, comme vient de le rapporter le média Local10.com, le syndicat policier est en guerre avec sa direction qui veut imposer la vaccination à tous les agents. « Je n’obligerai aucun des résidents de la ville à se faire vacciner », prévient le sergent Thomas Reyes, chef du syndicat des policiers de Miami.
« On ne peut pas dire aux gens ce qu’ils doivent faire »
A San Francisco, le syndicat de police a prévenu, dans un post publié sur Facebook que si la vaccination est rendue obligatoire aux officiers, beaucoup d’entre eux vont présenter leur démission pour aller chercher un autre emploi ailleurs. A Michigan où la vaccination a été rendue obligatoire, le syndicat de police prévient que 20% des officiers sont prêts à démissionner en signe de protestation contre cette décision.
En tout cas, dans plusieurs Etats américains, les syndicats de police sont vent debout et menacent d’agir si jamais la vaccination leur était imposée. « Nous sommes un syndicat et nous allons défendre nos adhérents. On ne peut pas dire aux gens ce qu’ils doivent faire. C’est un choix individuel et personnel », a souligné Jim Pasco, président du Fraternal Order of Police, le principal syndicat de policiers aux Etats-Unis.