Une information dont les médias ne parlent plus.
Lecourrier-du-soir.com vous explique tout
Excellente lecture
Lors d’une rencontre qui s’est tenue à Bruxelles en décembre 2022, les ministres de la Santé de l’Union Européenne se sont soulevés contre Von Der Leyen, présidente de la Commission Européenne, exigeant une transparence totale sur les contrats de vaccins Covid-19 signés avec les laboratoires durant la pandémie
Les contrats de vaccins signés entre Von der Leyen et les labos finiront-ils par déclencher une véritable révolte au sein de l’Union Européenne? La question se pose moins de 24 heures après la révélation du média Lecourrier-du-soir.com qui a fait savoir que le gouvernement italien exige désormais que les indemnités des effets secondaires soient à la charge des laboratoires et non pas des Etats. C’est du moins la déclaration faite par Orazio Schillaci, ministre italien de la Santé, lors d’une rencontre à Bruxelles.
Mais, apparemment, cette histoire est plus sérieuse qu’on ne le pense. En effet, d’après le média Politico, les ministres de la Santé de l’Union Européenne, sous la pression de leurs concitoyens, ne digèrent plus l’omerta et la gestion opaque des contrats de plusieurs milliards d’euros signés entre la Commission Européenne et des grands laboratoires dont Pfizer.
« Les hautes autorités sanitaires de l’UE appellent à une plus grande transparence concernant les contrats de vaccins signés par le bloc, des contrats personnellement négociés par Ursula Von De Leyen, actuelle présidente de la Commission Européenne », renseigne la source.
Dans les coulisses de l’UE, les autorités sanitaires de plusieurs pays européens affirment avoir perdu patience et veulent savoir ce qui a été négocié. Parmi eux, figure Pierre Cartuyvels, vice-représentant permanent de la Belgique auprès de l’UE. « Qu’est-ce qui a été promis? Nous aimerions savoir », a-t-il déclaré lors d’une rencontre ayant réuni les ministres de la Santé de l’Union Européenne.
Apparemment, Cartuyvels ne fut pas le seul à s’indigner. Le ministre irlandais de la Santé, Stephen Donneelly, a également dénoncé l’absence de transparence dans cette affaire. Pour ce dernier, le manque d’information sur ces contrats pourrait remettre en cause la représentativité des euro-députés.
Lecourrier-du-soir.com tient à préciser qu’il avait déjà été informé de cette rencontre des ministres européens de la Santé par le média Pink.Pharmaintelligence.informa.com qui nous a appris, ce 06 décembre, que les ministres présents ont soulevé la question des approvisionnements en doses, exigeant de l’UE qu’elle les rende plus flexibles.
Pour rappel, il n’y pas que les ministres de la Santé à s’offusquer du manque de transparence dans l’achat des vaccins par la Commission Européenne. En avril dernier, un groupe de députés européens avait déjà porté plainte contre la même Commission, exigeant que la lumière soit faite sur une affaire devenu scandale d’Etat dans plusieurs pays européens.
C’est du moins l’information que notre média a obtenue, ce 06 décembre, de plusieurs sources fiables, dont le média EUObserver. A en croire cette source, la plainte a été déposée par cinq euro-députés du parti écologie Les Verts qui exigent de la Commission Européenne qu’elle révèle le prix des vaccins, les acomptes versés aux labos, les dons (de vaccins accordés aux pays sous-développés), la responsabilité des Etats (en cas d’effets secondaires) et les indemnisations.
S’exprimant sur cette plainte qui a été très peu médiatisée, l’euro-députée danoise, Margrete Auken, dénonce l’opacité qui entoure ces contrats. « La confidentialité nourrit la méfiance et le scepticisme », prévient-elle. Parmi les députés ayant soutenu cette plainte figurent entre autres Kim van Sparrentak, Tilly Metz, Jutta Paulus et Michele Rivasi.
Il faut dire que l’initiative des cinq députés européens n’a aucune chance d’aboutir à la suite de la récente décision d’Albert Bourla, PDG de Pfizer, de refuser de témoigner devant le Parlement Européen. C’est en tout cas ce qu’a révélé ce 05 décembre le média Politico qui dit avoir consulté une lettre rédigée par le patron du laboratoire américain.
« Depuis les auditions d’octobre dernier, nous n’avons plus aucune information à partager avec le comité. En conséquence, je décline poliment l’invitation d’aborder une nouvelle fois ce sujet », écrit Bourla. Et ce n’est pas la première fois que le patron de Pfizer refuse catégoriquement de répondre au Parlement Européen sur ce sujet extrêmement sensible. En effet, en octobre dernier, Bourla avait aussi déchiré une convocation de l’UE pour répondre aux questions du Parlement.