Macron est de plus en plus isolé sur la scène internationale. Moins d’une semaine après avoir déclaré, depuis la Chine, que les pays d’Europe ne devaient plus être « suiveurs de l’Amérique », le chef de l’Etat français, dont le pays est secoué par une vague de manifestations contre la réforme des retraites, vient d’être désavoué par l’Allemagne, première puissance économique européenne et partenaire clé de la France sur le Vieux Continent.
C’est du moins ce que nous a appris, ce 13 avril, le média Politico. En effet, à en croire cette source, lors d’un voyage en Chine, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a pris le contre-pied de Macron, soulignant l’importance de nouer une alliance avec les Etats-Unis.
Ainsi, faisant allusion aux relations entre l’Union Européenne et les Etats-Unis, Annalena Baerbock déclare : « nous voyons en ce moment à quel point il est important d’avoir des partenaires à travers le monde qui partagent nos valeurs et qui se rangent à nos côtés lorsque nous faisons face à nos menaces sécuritaires ».
Pour rappel, lors d’une interview accordée à la presse en marge de sa visite à Pékin, Emmanuel Macron avait tenu des propos qui ont eu une résonance mondiale. « Le paradoxe serait que, pris de panique, nous croyions que nous sommes tout simplement des suiveurs (marionnettes) des Etats-Unis. La question à laquelle les Européens ont besoin de répondre (…) : est-ce qu’il va de nos intérêts d’accélérer une crise à Taïwan? Non. La pire des choses serait de croire que nous, Européens, devons devenir des suiveurs sur ce sujet et copier l’agenda des Etats-Unis ».
Le chef de l’Etat français s’est également prononcé sur d’autres sujets cruciaux qui risquent de susciter l’immense courroux des Etats-Unis, considérés, depuis fort longtemps, comme le principal allié de l’Union Européenne, notamment dans un contexte géopolitique extrêmement mouvementé. Ainsi, à en croire Politico, le président français estime que l’Europe doit réduire sa dépendance de « l’extraterritoiralité du dollar américain ».
Sur ce sujet crucial, le plus jeune président de la Vème République tire la sonnette d’alarme. « Si les tensions entre les deux superpuissances s’aggravent (…), nous n’aurons ni le temps, ni les ressources pour financer notre autonomie stratégique et nous deviendrions des Etats vassaux », alerte-t-il.