La tension est montée d’un cran entre la Russie et l’Ukraine quelques heures après la saisie de navires ukrainiens par la Russie
Va-t-on vers une prochaine guerre Russie vs Ukraine ? Difficile de répondre à cette question, néanmoins force est de reconnaître que les tensions entre les deux pays voisins sont montées d’un cran ce lundi. D’ailleurs, l’Ukraine qui accuse la Russie d’avoir capturé trois navires de sa marine qui tentaient de traverser le Détroit de Kertch qui relie la Mer Noire à la mer d’Azov, a voté la loi martiale ce lundi.
Cette information a été confirmée par le média Ukraine, KievPost qui nous a appris que le parlement ukrainien a approuvé ce 26 novembre l’imposition de la loi martiale dans 10 oblasts (régions) situées au niveau de la frontière avec la Russie. Cette loi martiale sera en vigueur pendant 30 jours.
Dans la presse ukrainienne, on précise que cette loi martiale a été approuvée par 276 députés sur les 330 que compte le parlement. L’affaire est d’autant plus grave que d’après l’armée ukrainienne, deux agents de renseignement étaient à bord des navires capturés par la Russie.
Depuis 24 heures, une véritable guerre médiatique est déclenchée. La Russie et l’Ukraine s’accusent mutuellement. En effet, alors que l’Ukraine exige de la Russie qu’ils libèrent ses navires capturés, du côté russe, la version est toute autre. Le Kremlin accuse son voisin de mener une activité d’espionnage.
Mais au-delà du simple fait qu’il s’agissait d’une activité d’espionnage, le Kremlin accuse Kiev d’avoir enfreint toutes les règles lors du déplacement de ses navires de la Mer Noire à la mer d’Azov. « En faisant circuler ses navires dans nos eaux, l’Ukraine a choisi de violer la loi et nous a obligés à tirer sur ses navires pour les arrêter », explique l’agence d’information russe, Tass.
Ce mardi, les autorités russes, qui prennent l’affaire très au sérieux, ont fait part de leur préoccupation à l’annonce de la loi martiale par l’Ukraine. En effet, pour Dmitry Peskov, porte-parole du Kremlin, imposer cette loi dans des zones fortement affaiblies par le dernier conflit entre les deux pays, pourrait provoquer une escalade des tensions.
Pendant ce temps, la presse ukrainienne se félicite du soutien obtenu par l’Ukraine de la part de ses alliés européens et américain. « Quelques uns des partenaires clés de l’Ukraine se sont mobilisés derrière le pays ce lundi 26 novembre après l’attaque contre des navires ukrainiens saisis par la Russie alors qu’ils tentaient d’entrer dans la mer d’Azov à travers le détroit de Kertch », explique KievPost.
Une véritable guerre médiatique. Depuis lundi, l’affaire occupe la une des médias occidentaux qui se sont presque à l’unanimité attaqués à la Russie. « La Russie attaque les navires ukrainiens et le droit international », tel a été le titre d’un édito du New York Times publié ce mardi. Du côté du média NPR, on préfère citer les propos de Nikkey Haley selon qui la saisie de navires ukrainiens par la Russie est « une violente scandaleuse » du droit international. Pour la CNN, Poutine doit faire face aux conséquences de son agression.
La presse française est, pour sa part, beaucoup plus circonspecte. En effet, les médias français se sont contentés de commenter les faits et les réactions de part et d’autre sans jamais oser prendre une position claire dans cette affaire. En attendant de voir ce qui pourrait se produire dans les heures qui viennent, le bras de fer entre Russes et ukrainiens peut déraper à tout instant.