Qui veut la peau du Colonel Assimi Goïta, actuel président du Mali qui a pris le pouvoir le 7 juin dernier? La question se pose à la suite des événements qui se sont produits ce mardi à la Grande Mosquée de Bamako où le Colonel a échappé à une attaque au couteau. L’information a été confirmée par les médias maliens.
Les circonstances de cette agression restent encore très floues. Les quelques informations dont nous disposons parlent de deux jeunes qui se sont dirigés vers le président pour l’agresser. « L’un des jeunes avait un couteau, l’autre une arme à la main. Celui qui avait le couteau a tenté de poignarder le président Goïta. Ce dernier s’est levé pour se défendre et les forces de l’ordre –la Garde nationale et la police- ont envahi la mosquée pour assurer sa protection avant de pouvoir l’évacuer », rapporte Maliweb. Les agresseurs ont été immédiatement arrêtés par la garde rapprochée, ajoute la source.
En quelques minutes, l’information a fait le tour du monde et a été largement commentée par la presse occidentale qui suit de près les événements au Mali depuis 2012, date à laquelle une crise sécuritaire fragilise ce pays. Dans la presse française comme dans la presse anglophone, on évoque une tentative d’assassinat.
Pour le moment, le mobile des agresseurs reste inconnu. Mais, sur les réseaux sociaux, les rumeurs les plus folles se propagent comme un feu de brousse et beaucoup accusent, sans détenir aucune preuve, des forces occidentales d’attenter à la vie du Colonel investi ce 7 juin.
Il faut dire que le Colonel Assimi Goïta est une personnalité militaire qui divise. Car, depuis son accession à la tête du pays (après avoir limogé son successeur Bah Ndaw), certains le qualifient de putschiste tandis qu’autres lui tressent des couronnes en l’érigeant en sauveur d’un pays très fragilisé par le terrorisme qui ronge le Nord.
Il faut aussi dire Goïta ne trouve pas grâce aux yeux de la France. D’ailleurs, peu avant son investiture, Paris avait rompu sa coopération militaire avec le Mali avant d’annoncer sa reprise il y a un peu plus de deux semaines. Jugé très proche de la Russie dont l’influence en Afrique subsaharienne embarrasse la France, il est fort possible que des puissances étrangères tentent de l’éliminer.
Mais, pour l’heure, il n’y a aucune preuve d’une main étrangère derrière.