Terrible nouvelle pour l’UE : en colère, la Hongrie bloque les 18 milliards d’euros de prêt accordé à l’Ukraine

La Hongrie met sa menace à exécution et ceci risque de ne pas plaire à Zelensky.

En effet, il y a trois jours, le gouvernement de Viktor Orban avait menacé de pas approuver l’aide de 18 milliards d’euros accordée à l’Ukraine, pays envahi par la Russie depuis le 24 février 2022.  Et ce mercredi 09 novembre, lorsque la décision a été approuvée par l’UE, Budapest a immédiatement répliqué.

En effet, dans un communiqué publié par le ministre hongrois de l’Economie, Mihaly Varga, et relayé par l’agence de presse Reuters, la position du gouvernement de Viktor Orban est claire et précise : « j’ai clairement fait savoir que la Hongrie est prête à soutenir l’Ukraine, mais nous ne souhaitons pas participer à aucun prêt émis par l’UE », peut-on lire.

Une déclaration qui ne doit surprendre personne. Car, il y a trois jours, le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjártó, avait déjà annoncé le ton. « Nous sommes prêts à apporter une aide bilatérale à l’Ukraine, dans le cadre d’un accord entre l’Ukraine et la Hongrie. Mais, nous n’allons certainement pas approuver un emprunt européen », avait-il martelé.

Il faut dire que la position de la Hongrie n’est pas une surprise. Car, depuis le début de la guerre en Ukraine, ce pays a ouvertement affiché son désaccord par rapport aux sanctions prononcées contre la Russie de Poutine. D’ailleurs, tout récemment, Viktor Orban, premier ministre de la Hongrie, a reconnu que ces sanctions se sont retournées contre l’UE.

En effet, dans une interview accordée à la radio Kossuth et relayée par le média hongrois BudapestTimes.hu, l’homme fort de Budapest estime que l’Europe est tombée dans le piège qu’elle avait préparé pour la Russie. “Nous avions ourdi un plan et avions creusé un trou pour la Russie, mais nous sommes tombés dedans”, disait-il.

Et d’ajouter : “l’Union Européenne propose qu’on creuse davantage ce trou alors que la Hongrie propose qu’on en sorte”. Dans l’interview, le très controversé premier ministre hongrois confirme que son pays a signé des contrats à long-terme avec la Russie pour s’approvisionner en gaz.

Et, faisant allusion au sabotage des gazoducs Nord Stream, Orban dénonce des actes terroristes et prévient : “la Hongrie ne tolérera pas qu’on sabote ses gazoducs”. Dans l’interview, Orban refuse de se voiler la face et reconnaît que les sanctions ont effectivement eu des conséquences indésirables sur l’économie de la Hongrie.