L’Europe a saigné. Un an et demi après la guerre en Ukraine, l’heure est au bilan et les chiffres présentés par l’Etat russe, dirigé par Vladimir Poutine, risquent de ne pas plaire aux experts financiers de la zone euro qui avaient martelé bec et ongles que le conflit entre Moscou et Kiev aurait très peu d’impact sur l’économie européenne.
Pourtant, un an et demi après le début de la guerre, la Russie dit tout le contraire. En effet, d’après l’agence de presse Tass qui cite le Financial Times, les entreprises européennes ont payé un prix fort après le retrait de leurs compagnies de la Russie. La perte est colossale : au moins 100 milliards d’euros.
Ainsi, d’après les informations obtenues par Tass, cette perte colossale a été enregistrée dans des secteurs particuliers et celui du pétrole et du gaz a payé le plus lourd tribut. Les trois ténors de ce secteur à savoir BP, Shell et TotalEnergies ont enregistré des pertes estimées à 40,6 milliards d’euros.
L’industrie n’a pas non plus résisté au choc. Elle a subi une perte de 13,6 milliards d’euros. Et ce n’est pas fini. Les banques, assurances et compagnies d’investissement ont enregistré une perte estimée à 17,5 milliards d’euros. Le nombre total d’entreprises lésées est estimé à 176.
Ce chiffre risque de donner le tournis aux experts financiers qui, au tout début de la guerre en Ukraine, nous avaient prédit un effondrement rapide du système financier russe qui déclencherait de vives révoltes en Russie. Pour rappel, la guerre en Ukraine a été déclenchée en novembre 2022 par une invasion d’une partie de ce territoire par l’armée russe.