A un mois des élections législatives, 33 députés du parti LREM ont décidé de ne plus briguer de mandat et donc, de quitter le navire pour tenter d’autres aventures sous d’autres cieux
Emmanuel Macron risque gros. Après avoir remporté la présidentielle face à Marine Le Pen, le plus jeune président de la Vème République qui s’obstine à réformer coûte que coûte la France n’est pas encore sûr de pouvoir gouverner seul car les prochaines élections législatives prévues ce 12 juin risquent de gâcher sa belle victoire au soir du 24 avril dernier.
En effet, d’après les informations obtenues par Lecourrier-du-soir.com, plusieurs députés En Marche ont envisagé de mettre fin à leur mandat d’élus, comme l’a révélé ce 03 mai le journal Les Echos. D’après cette source, ils sont exactement 33 sur 267 à confirmer qu’ils ne brigueront pas un nouveau mandat.
Sur ce sujet, Les Echos nous apprend : « la direction du parti en compte plus d’une trentaine – 32 ont explicitement manifesté leur intention auprès du parti – sur les 267 députés ‘marcheurs’ sortants. En 2017, ils avaient été 308 à être élus sur le nom d’Emmanuel Macron, de quoi donner une large majorité au nouveau président de l’époque. Depuis, une quarantaine a quitté le navire et à la fin de son mandat, Emmanuel Macron ne tenait sa majorité qu’avec son allié Modem ».
Concernant les raisons ayant poussé ces députés à vouloir s’en aller, Les Echos explique que certains veulent retourner dans le privé et d’autres ne se reconnaissent plus dans l’orientation politique du parti. « Les raisons de ceux qui ne veulent pas rempiler sont multiples. Venus de la ‘société civile’, certains n’ont pas accroché avec le mandat de député et préfèrent retourner dans le privé, à l’image du député Mickaël Nogal (Haute-Garonne). L’ancien président de l’Assemblée et ex-ministre de l’Ecologie, François de Rugy, a choisi aussi de raccrocher », confie la source.
Et d’ajouter : « d’autres préfèrent quitter un navire dont l’orientation politique ne leur convient plus. Certains, enfin, préfèrent anticiper le mouvement, n’étant pas sûr d’obtenir une nouvelle investiture… Cela fait parfois les affaires de ministres à la recherche de point de chute pour recevoir l’onction du suffrage universel, comme Elisabeth Borne, Clément Beaune ou Sophie Cluzel. »
D’après la source, l’hémorragie est particulièrement notée à Paris où plusieurs députés LREM veulent mettre fin à leur mandat. Parmi eux, figurent : Hugues Renson, Pacôme Rupin, Mounir Mahjoubi, ou encore Benjamin Griveaux dont le nom avait été cité dans un grave scandale sexuel en 2020.
Cette révélation est un coup de massue pour Emmanuel Macron dont le parti risque de subir une cinglante défaite lors des législatives en raison de la forte mobilisation de la gauche autour de la figure de Jean-Luc Mélenchon, chef de file du parti La France Insoumise.
Et ce n’est hélas pas le seul danger qui guette le parti présidentiel. En effet, d’après les dernières informations que notre média a obtenues du Figaro, les négociations entre LREM et ses alliés patinent. « Alors qu’Insoumis et écologistes ont déjà acté une alliance dimanche soir, les soutiens d’Emmanuel Macron font durer les négociations en vue des élections législatives des 12 et 19 juin », révèle Le Figaro.
Et d’ajouter : « plusieurs macronistes en conviennent, hors micro: c’est plus compliqué que prévu. Certains d’entre eux, autour du président de l’Assemblée nationale chargé des discussions, Richard Ferrand, se sont réunis dimanche et lundi soir à l’Élysée pour tenter de se rapprocher d’un accord. Mais aucun conciliabule rassemblant tous les chefs de partis pro-Macron n’a encore été organisé, depuis la réélection du président sortant face à Marine Le Pen, le 24 avril. Aucune commission d’investiture n’est non plus inscrite à l’agenda. »
Macron est donc prévenu : il risque de vivre un cauchemar le soir du 19 juin.
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