Des enquêtes menées sur place à Sainte-Soline où une violente manifestation contre les méga-bassines oppose, depuis plusieurs jours, forces de l’ordre aux activistes écologistes indiquent que des armes de guerre ont bien été utilisées contre les manifestants, contredisant ainsi la version officielle donnée par Gérald Darmanin, actuel ministre de l’Intérieur
Une mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron. Alors que de violentes manifestations sont constatées dans plusieurs endroits de France à la suite de l’activation de l’article 49.3 de la Constitution française pour imposer la réforme des retraites, les armes mises à la disposition des forces de l’ordre à Sainte-Soline font débat.
En effet, alors que la version officielle donnée par Gérald Darmanin tente de rassurer l’opinion publique assurant qu’aucune arme de guerre n’a été utilisée lors de la manifestation contre les méga-bassines, les médias français ayant mené une enquête sur place disent tout le contraire.
Parmi eux, figure Libération qui confirme que des armes de guerre ont bien été utilisées à Sainte-Soline. Ce média nous en dit plus. « Sur place, Libération a pu constater l’ampleur de l’arsenal déployé. D’abord, beaucoup de grenades lacrymogènes ont été utilisées. A cela s’ajoutent un grand nombre de GM2L (pour «grenade modulaire 2 effet lacrymogène»), qui produisent une forte explosion et, en même temps, libèrent du gaz lacrymogène. Cette grenade a succédé à la GLI-F4, qui a mutilé plusieurs manifestants pendant le mouvement des gilets jaunes », révèle Libé.
Et la source d’ajouter : « or ce matériel repéré sur le terrain relève bien de la catégorie arme de guerre, dont la loi s’emploie à restreindre l’acquisition et la détention. ‘La classification d’armes est prévue dans le code de sécurité intérieure’, explique ainsi à CheckNews Emilie Schmidt, responsable programme et plaidoyer sûreté et libertés chez ACAT France, une ONG chrétienne contre la torture et la peine de mort ».
Ce même constat accablant a aussi été fait par France Info. En effet, après avoir fait état de la présence de grenades et de LBD lors de cette manif très médiatisée, ce média note : « Si elles sont qualifiées d »armes de force intermédiaire’ dans le schéma national de maintien de l’ordre, les deux types de grenades utilisées à Sainte-Soline sont bien considérées comme des ‘armes à feu’ ‘relevant des matériels de guerre’ dans le Code de Sécurité Intérieure (CSI) ».
La même source ajoute : « les grenades lacrymogènes, dont la grenade modulaire 2 effets lacrymogènes (GM2L), utilisée depuis l’interdiction de la controversée GLI-F4, ainsi que les grenades à main de désencerclement (GMD), qui projettent des morceaux de caoutchouc, sont classées dans la catégorie A2 des armes, celle des ‘matériels de guerre' » .
Des informations compromettantes qui plongent, une nouvelle fois, le gouvernement dans l’embarras.