Les relations entre l’Etat et sa police sont-elles en train de se dégrader? Si, pour l’heure, il est difficile de répondre à cette question, force est de reconnaître que depuis la mort du jeune Nahel tué à Nanterre lors d’un contrôle de police qui a mal tourné, le torchon brûle entre la police nationale et l’Elysée.
Et pour cause! les propos tenus par le président de la République en réaction à cette affaire et les nombreuses plaintes des policiers concernant leurs conditions de travail qui se dégradent de plus en plus n’ont pas aidé à apaiser les tensions entre l’Exécutif et une partie de la police qui, d’après une information de la policière et syndicaliste Linda Kebbab, prépare une fronde.
C’est du moins l’information qu’elle a révélée, ces dernières heures, sur CNews et qui a été relayée par le média Actu Force de l’Ordre. Parlant de ses collègues policiers, elle dira : « aujourd’hui, ils sont extrêmement au plus mal. Je révèle quelque chose : il y a une fronde qui se prépare dans les rangs de la police et je ne serais pas dans mon rôle si je ne vous le disais pas ».
Sur CNews, la syndicaliste a aussi fait savoir qu’il y a des paroles politiques qui ont « extrêmement blessé ». A qui fait-elle allusion? A Emmanuel Macron? ou à Jean-Luc Mélenchon? Pour rappel, réagissant à la mort de Nahel, le président français avait provoqué la colère d’une partie de la police en déclarant : « nous avons un adolescent qui a été tué. C’est inexcusable, inexplicable et je veux dire mon affection et la peine partagée avec sa famille et ses proches ».
Quant au chef de file de la France Insoumise, il est souvent ciblé par la Droite qui l’accuse (parfois à tort) de provoquer la haine du flic en soufflant constamment dans les braises avec l’unique objectif d’en tirer un profit politique. Des accusations que Jean-Luc Mélenchon a plusieurs fois rejetées d’un revers de main.