La Russie exclut, en tout cas pour le moment, toute médiation de la France dans la guerre en Ukraine
Une nouvelle déroute de Macron sur le plan international. Alors que la guerre en Ukraine se poursuit et que l’Occident peine à trouver une issue diplomatique à un conflit qui a déjà duré plus d’un an et fait des dizaines de milliers de morts, plusieurs Etats tentent de jouer le rôle de médiateur pour, plus tard, en tirer un énorme profit sur la scène politique internationale. Parmi eux, figure la France dont le président, Emmanuel Macron, s’est récemment rendu à Pékin pour pousser dans ce sens.
Mais, les bonnes intentions de la France se heurtent hélas au refus catégorique de la Russie qui n’envisage surtout pas de voir Paris autour d’une éventuelle table des négociations en raison de son soutien ostensible apporté à l’Ukraine à qui Macron envoit des armes depuis un certain temps.
C’est du moins ce que nous a appris, ce 10 avril, l’agence de presse, Tass qui cite Dmitry Peskov, chargé de presse du Kremlin. En effet, ce lundi, ce dernier s’est prononcé sur ce sujet et sa position est sans ambages. « Paris peut à peine revendiquer le rôle de médiateur parce que Paris s’est, en fait, allié à l’une des parties en conflit », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « en plus, Paris est impliqué dans ce conflit de la part de l’Ukraine directement et indirectement. Pour le moment, c’est dur d’imaginer des efforts de médiation (de la part de Paris, ndlr) ». Cette information risque de doucher les ambitions de la France dont le président, Emmanuel Macron, s’est rendu à Pékin ce 5 avril en compagnie de la présidente de la Commission Européenne, Ursula Von Der Leyen.
Lors de ce voyage très médiatisé, il a surtout été question pour Emmanuel Macron, plus jeune président de la Vème République, de briser une éventuelle alliance entre la Chine et la Russie. Une alliance qui représente un gros danger pour l’Occident, notamment l’Union Européenne, très fragilisée par la guerre en Ukraine.
Le voyage à Pékin a été pour Macron une immense opportunité à saisir pour se tailler une place de choix sur la scène politique internationale. Toutefois, sa déception aura été grande. Car, peu après son retour en France, on apprendra dans la presse que Pékin a déployé une armada militaire autour de Taïwan.