Dans un communiqué publié ce 30 juin sur son site, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) révèle que la dette de la France française a dépassé, pour la première fois, les 3 000 milliards d’euros. Un coup de massue assénée à Emmanuel Macron qui tente depuis un certain temps de réduire les dépenses publiques
Une très mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron en pleine tension sociale marquée par la mort tragique d’un jeune français de 17 ans qui a provoqué, ces derniers jours, de violentes émeutes sur toute l’étendue du territoire national. Pourtant, c’est dans ce contexte difficile que les Français apprennent, à leur grande surprise, que la dette du pays vient de dépasser, pour la première fois, les 3 000 milliards d’euros.
C’est du moins l’information révélée par plusieurs médias ce 30 juin, dont le journal Le Monde. Toutefois, il convient de préciser que l’information a été donnée, pour la première fois, par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans un communiqué publié sur son site ce 30 juin et lu par Lecourrier-du-soir.com.
« À la fin du premier trimestre 2023, la dette publique au sens de Maastricht augmente de 63,4 Md€ et s’élève à 3 013,4 Md€. Exprimée en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), elle augmente de 0,7 point par rapport au quatrième trimestre 2022 et s’établit à 112,5 %. L’augmentation de la dette publique ce trimestre alimente peu la trésorerie des administrations publiques (+5,0 Md€) si bien que l’augmentation de la dette nette est d’ampleur comparable à celle de la dette publique (+58,3 Md€) et s’établit à 102,0 % du PIB », renseigne l’institut.
Dans le communiqué lu par notre rédaction, on y apprend que la dette publique nette a connu une hausse de 58,3 milliards d’euros. « La dette nette des administrations publiques (APU) s’élève à 2 732,2 Md€ au premier trimestre 2023, s’établissant à 102,0 % du PIB. Elle augmente de 58,3 Md€, après +27,8 Md€ au trimestre précédent. L’écart de 5,1 Md€ avec la hausse de dette brute au premier trimestre a pour principale contrepartie l’augmentation de trésorerie des administrations publiques (+5,0 Md€). Cette augmentation de trésorerie des administrations publiques prises dans leur ensemble résulte d’évolutions contrastées entre sous-secteurs ; l’État mobilise sa trésorerie au premier trimestre (-4,6 Md€) alors que les Asso, et dans une moindre mesure les Odac, augmentent leur trésorerie (respectivement +9,2 Md€ et +0,4 Md€) », détaille l’Insee.