Mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron. Alors que la débâcle des législatives provoque déjà le départ de quelques uns de ses ministres, c’est désormais l’état de l’économie française qui pose problème. D’après un rapport publié par l’Insee et relayé, ce 24 juin, par plusieurs médias, la dette publique de la France est remontée à 114,5% de PIB au 1er trimestre, soit 2 901,8 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de 88,8 milliards d’euros
Lecourrier-du-soir.com vous invite à lire le rapport de l’INSEE dans sa version originale
Excellente lecture
“Au premier trimestre, la dette publique augmente de 88,8 Md€ et s’établit à 114,5 % du PIB
À la fin du premier trimestre 2022, la dette publique au sens de Maastricht s’établit à 2 901,8 Md€, soit 114,5 % du PIB. Après la baisse du quatrième trimestre 2021 (–19,8 Md€), la forte augmentation de la dette publique ce trimestre (+88,8 Md€) alimente pour une large part la trésorerie des administrations publiques (+52,1 Md€), principalement celles de l’État et des administrations de sécurité sociale (Asso). De ce fait, la dette nette des administrations publiques augmente moins fortement (+37,6 Md€) et s’établit à 101,1 % du PIB.
L’augmentation de la dette brute des administrations publiques résulte de celles de l’État et des administrations de sécurité sociale
Au premier trimestre 2022, la contribution de l’État à la dette publique augmente de 64,8 Md€. L’État émet principalement des titres obligataires de long terme (+68,6 Md€) alors que l’encours de titres négociables de court terme poursuit sa diminution pour le quatrième trimestre consécutif (–4,2 Md€). Par ailleurs, les dépôts des correspondants au Trésor augmentent de 0,7 Md€ alors que les prêts diminuent de 0,2 Md€. Cet endettement de l’État alimente en partie sa trésorerie (+32,8 Md€), si bien que la contribution à la dette nette de l’État progresse plus modérément (+32,5 Md€).
La contribution des Asso à la dette publique s’accroît également (+25,6 Md€). Comme c’était le cas au premier trimestre 2021, l’Urssaf Caisse nationale (ex-Acoss) s’endette fortement via l’émission de titres négociables de court terme (+14,7 Md€) et cet endettement alimente sa trésorerie (+17,2 Md€). La Cades s’endette également via des émissions de court terme (+2,4 Md€) et de long terme (+8,1 Md€). En 2022, la Cades poursuit ses versements à l’Urssaf Caisse nationale au titre des reprises de dettes des régimes de sécurité sociale pour un total de 35 Md€. Au premier trimestre, ces versements représentent 10 Md€.
La dette des organismes divers d’administration centrale et celle des administrations publiques locales diminuent
La contribution des organismes divers d’administration centrale (Odac) à la dette publique diminue de 1,3 Md€, du fait du désendettement de SNCF Réseau (–1,3 Md€).
La contribution des administrations publiques locales à la dette publique diminue de 0,3 Md€. Notamment, les communes et les départements diminuent leur endettement (respectivement –0,6 Md€ et –0,3 Md€) avec le remboursement d’emprunts bancaires pour 1,9 Md€, partiellement compensé par l’augmentation de 1,0 Md€ de leur dette en obligations. Par ailleurs, les régions augmentent leur dette (+0,7 Md€) à travers l’émission de billets de trésorerie (+0,9 Md€).”