Mauvaise nouvelle pour Macron. Alors que l’Etat français a mis fin au fameux « quoi qu’il en coûte » qui avait permis de sauver des centaines d’entreprises de la faillite au tout début de la pandémie à Coronavirus, la France doit désormais faire face à la réalité en se tournant vers la recherche de milliards d’euros qui devraient lui permettre de redresser les finances publiques.
C’est en tout cas l’information, révélée ce 19 juin par le média La Tribune qui nous apprend d’ailleurs que des assises des finances publiques doivent se tenir ce lundi et des présidents des associations des maires et régions de France étaient invités à y prendre part. Jusque-là tout va bien. Mais, lepari est loin d’être gagné par Macron car, à en croire la source, les présidents des associations des maires et des Régions de France, David Lisnard et Carole Delga, ont décliné l’invitation de l’Exécutif.
« Outre des discours ministériels, des tables rondes figurent au programme lundi avec une intervention de Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes qui rappelle régulièrement l’exécutif à l’ordre en matière de finances publiques. Les trois principales associations d’élus locaux, en désaccord avec l’analyse de la situation, ont décidé de bouder l’événement. Les présidents des associations des maires et des Régions de France, David Lisnard et Carole Delga, ont notamment dénoncé dimanche le ‘jeu de dupes’ et ‘l’incohérence’ de l’exécutif. ‘Notre participation aurait été incohérente vis-à-vis des communes et des habitants, voire insincère. (…)’, a expliqué au JDD.fr David Lisnard, maire (LR) de Cannes », rapporte La Tribune.
Mais quel est le but d’une telle rencontre? A cette question, La Tribune nous apporte la réponse. « L’enjeu : trouver des milliards d’économies qui contribueront à accélérer le redressement financier de la France, selon une trajectoire présentée en avril par le gouvernement. Il s’agit de réduire à 108,3% du PIB en 2027 le lourd endettement du pays (contre 111,6% fin 2022), qui le range du côté des mauvais élèves européens, et de ramener sous l’objectif européen de 3% le déficit public (4,7% fin 2022) », explique le média média.
Et d’ajouter : « pour revenir dans les clous, le gouvernement entend réduire la dépense publique à 53,5% du PIB en 2027, contre 57,5% en 2022. Il table sur la fin du bouclier énergétique, les gains des réformes comme celles des retraites ou de l’assurance-chômage, le plein-emploi ou encore une croissance de l’économie qu’il anticipe plus dynamique, après un coup de frein en 2023 ».