Un scandale dont les médias ne parlent plus
La Cour Internationale de Justice (CIJ) confirmait, le 30 septembre 2022, qu’une plainte avait bien été déposée par la Guinée-Equatoriale contre l’Etat français dans le cadre d’une opération de « Biens mal acquis » qui a permis à la France de saisir des biens appartenant à la richissime famille présidentielle, dont une somptueuse villa située Avenue Foch, en plein cœur de Paris
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L’Etat français trainé en justice. En pleine crise sanitaire et au moment où l’Etat français tente de calmer les Français concernant une éventuelle crise du gaz qui pourrait déboucher sur une véritable crise sociale, la France est poursuivie en justice par la famille Obiang-Nguema, la toute-puissante dynastie qui contrôle le pouvoir en Guinée-équatoriale depuis 40 ans.
C’est du moins l’information que notre rédaction a obtenue ce 29 septembre de l’agence de presse Reuters. En effet, d’après cette source, c’est la Cour Internationale de Justice elle-même qui a confirmé cette plainte. Sans entrer dans les détails, l’agence de presse explique que c’est une plainte liée à la corruption.
Mais, c’est le média américain The Washington Post qui nous en dit un peu plus. En effet, d’après cette source, le gouvernement de la Guinée-Equatoriale a déposé cette plainte contre la France l’accusant de « détournement de biens publics » dans l’affaire d’un appartement chic, situé en plein cœur de Paris et appartenant à Teodoro Obiang-Nguema, le fils du président équato-guinéen.
Le richissime fils du dictateur guinéen avait été condamné par la justice française dans l’affaire des « Biens mal acquis ». Il encourait une amende de 30 millions d’euros et sa propriété estimée à plusieurs dizaines de milliers d’euros avait été saisie. Cette propriété qui se trouve à l’Avenue Foch est sur le point d’être revendue par l’Etat français, d’après The Post.
La même source nous apprend que la plainte du fils du dictateur africain se justifie par le fait qu’il avait demandé, à plusieurs reprises, à l’Etat français de lui restituer quelques-uns des biens lui appartenant. Mais, la France n’a jamais donné suite à sa demande. Parmi les biens revendiqués par le fils du président équato-guinéen, figure sa luxueuse propriété parisienne.
Pour le pays africain, en refusant de répondre à sa demande, la France a, de fait, violé les obligations de la Convention des Nations-Unies contre la corruption, un traité international établi par l’ONU. La Guinée-Equatoriale exige de la France qu’elle lu restitue tous ses biens confisqués.