Un nouveau coup dur pour la Macronie. Après la condamnation d’Alain Griset, ex ministre des Petites et Moyennes Entreprises, c’est au tour d’une ex députée socialiste, devenue plus tard élue de la LREM d’être sévèrement punie par la justice pour détournement de fonds publics portant sur plusieurs milliers d’euros. Et l’ex députée dont il est question n’est autre que Anne-Christine Lang.
En effet, d’après le journal Le Monde, l’ex députée vient d’être condamnée à une amende de 60 000 euros pour avoir reconnu avoir utilisé une partie de son indemnité représentative de fin de mandat à des fins personnelles. A en croire la source, elle a remboursé 40 000 euros et a accepté l’amende de 60 000 euros qui lui a été infligée.
« L’ex-députée a accepté la peine d’inéligibilité de trois ans et l’amende de 60 000 euros proposée par le parquet national financier (PNF) pour solder l’enquête qui la visait pour détournement de fonds publics. Cette comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, version française du plaider-coupable américain, a été homologuée par le tribunal correctionnel de Paris mardi 9 mai », renseigne Le Monde.
Et la source d’ajouter : « lors de l’audience, Mme Lang a reconnu avoir utilisé une partie de son indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) à des fins personnelles. Des ‘dépenses non conformes’ à hauteur de 44 650 euros, comme l’a rappelé le président du tribunal, citant comme exemple des consultations médicales, l’achat de jouets et de vêtements pour enfants, le paiement de cotisations à un parti politique ou encore des chèques en faveur de personnes ou de sociétés ‘sans lien avec le mandat de député' ».
Il convient de rappeler que Anne-Christine Lang n’est pas la première ex députée LREM citée dans une affaire similaire. En avril 2022, Coralie Dubosc, ex députée LREM et ex compagne d’Olivier Véran, a également été accusée par Mediapart de s’être servie de l’argent public pour mener un train de vie assez élevé.
En effet, dans la révélation de Mediapart lue par Lecourrier-du-soir.com (qui ne confirme ni n’infirme rien), le site d’investigation français nous apprenait que non seulement Coralie Dubosc passait des après-midi sur une plage privée de la méditerranée, mais elle cassait sa tirelire pour s’acheter des vêtements de luxe… et le tout avec l’argent du contribuable français.
Sur ce, Mediapart renseigne : « en plus de ses escapades à la plage ou au bord de la piscine d’un célèbre domaine de la région de Montpellier, la députée a également effectué des achats astronomiques (jusqu’à 3 000 euros par mois) en vêtements et lingerie. À tel point que l’enveloppe de frais mensuels de 5 373 euros allouée par l’Assemblée ne lui a pas suffi : début 2019, face à un découvert dépassant les 7 000 euros, elle a contracté un prêt auprès de La Banque postale, qui gère les comptes AFM (avance de frais de mandat) de chaque parlementaire, prétextant des travaux (en réalité inexistants) qu’elle aurait eu à faire dans sa permanence. »
Et le média poursuit : « point culminant des dépenses, en octobre 2018, l’élue a dépensé plus de 3 300 euros de vêtements en un mois, notamment sur des sites de vente en ligne comme Vente privée, Place des tendances ou Showroom privé. Le mois précédent, ses frais d’habillement et d’accessoires s’étaient élevés à 2 600 euros. Le suivant, la facture atteignait 2 500 euros, notamment auprès de marques comme Sézane ou The Kooples. »
Mais, d’où sort cette information? Qui l’a révélée? A ces questions, Mediapart dit avoir trouvé la réponse. En effet, d’après le site d’investigation, l’ex compagne d’Olivier Véran a été épinglée dans un rapport confidentiel remis au déontologue de l’Assemblée nationale « à la faveur d’une enquête interne déclenchée par la cellule anti-harcèlement de l’Assemblée nationale, à la suite d’une ‘alerte collective’ lancée par plusieurs anciens collaborateurs ».