Anticor, association de lutte contre la corruption en France, a confirmé avoir porté plainte contre Sylvie Goulard, ex ministre de Macron. D’après Libération, Goulard est visée par une plainte pour « corruption passive » et « trafic d’influence passif »
La Macronie dans la tourmente. Après la débâcle des Législatives et l’accusation de viol visant une secrétaire d’Etat du gouvernement Borne, c’est une autre figure de la Macronie qui vient d’être visée par une plainte pour « corruption » et « trafic d’influence ». Il s’agit de Sylvie Goulard, ex ministre des Armées.
En effet, d’après plusieurs sources fiables dont Le Parisien, l’ex ministre d’Emmanuel Macron fait l’objet d’une plainte de la part d’Anticor, association luttant contre la corruption en France, confirmant ainsi une information révélée, pour la première fois, par le média Libération.
Parlant de Sylvie Goulard, Libération nous apprend ceci : « la patronne des Armées avait démissionné le 17 juin 2017 après un mois seulement passé à la Défense. Mise en cause dans l’affaire des assistants parlementaires européens pour des faits relatifs à son mandat à Strasbourg (2009-2017), elle avait rendu son tablier et remboursé une partie des sommes versées à celui qui travaillait en fait pour le Modem. Mais sans rancune, Emmanuel Macron l’avait nommée sous-gouverneure de la Banque de France, l’un des plus beaux fromages de la République, avec ses 24 500 euros mensuels. Elle avait pourtant été entre-temps mise en examen. »
D’après la même source, Sylvie Goulard a été visée par une plainte de l’Association Anticor « portant sur les relations qu’elle avait entretenues entre 2013 et janvier 2016 avec l’institut Berggruen, un think tank américain pro-européen ». Une procédure avait d’ailleurs été enclenchée devant le Parquer National Financier (PNF) pour « corruption passive » et « trafic d’influence passif », mais elle avait été classée sans suite.
Ce qui n’est pas du goût d’Anticor qui, ce 22 juin, dans un twitte posté sur son compte officiel, a confirmé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile. « Par cette nouvelle plainte avec constitution de partie civile, Anticor souhaite poser des questions à la justice : pourquoi une élue aurait été rémunérée par un organisme dont l’objectif non dissimulé est d’influencer les décideurs publics ? », s’interroge l’association de lutte contre la corruption.
Par cette nouvelle plainte avec constitution de partie civile, Anticor souhaite poser des questions à la justice : pourquoi une élue aurait été rémunérée par un organisme dont l’objectif non dissimulé est d’influencer les décideurs publics ?#AnticorAgit https://t.co/O39iRVlYio
— Anticor (@anticor_org) June 22, 2022
L’affaire est très grave car d’après Libération, il s’agit d’une histoire de gros sous. « Le think tank américain Berggruen continue donc à coller à la peau de l’ancienne ministre, et surtout les 350 000 euros qu’il lui a versés entre 2013 et 2016. L’Institut a été fondé par le milliardaire américano-allemand Nicolas Berggruen et exclusivement financé par l’une des sociétés de ce philanthrope businessman actif via un fonds d’investissement dans l’immobilier, les médias, l’ameublement et d’autres », révèle le média français.
Et Libération d’ajouter : « élue Modem, Sylvie Goulard officiait alors au Parlement européen et facturait ses honoraires 13 000 euros par mois. C’est officiellement pour son activité de conseillère spéciale au service d’une entité du think tank, le Conseil pour le futur de l’Europe (CFE), que cette Européenne notoirement convaincue était rémunérée ».