Une erreur qui, d’après Le Figaro, coûte très cher à l’Etat. En effet, dans un article paru sur son site ce 31 octobre, le média français évoque le montant de 3,8 milliards d’euros qui correspond aux crédits alloués au financement de la charge de la dette, propulsant ainsi l’enveloppe qui lui est dédiée à 54 milliards d’euros.
« Il y a des erreurs de calcul qui coûtent plus cher que d’autres. Culminant à 3,8 milliards d’euros, celles-ci se placent définitivement dans la première catégorie. Malgré la satisfaction du gouvernement qui se targue d’avoir tenu ses objectifs macroéconomiques pour cette année, certaines de ses prévisions se sont finalement révélées trop optimistes », rapporte Le Figaro.
Et le média français d’ajouter : « ainsi, dans le projet de loi de finances de fin de gestion pour 2023 – qui permet d’annuler ou de débloquer des fonds en fonction des besoins émergents au fil de l’année -, le ministère de l’Économie s’est vu contraint d’augmenter les crédits alloués au financement de la charge de la dette de 3,8 milliards d’euros. L’enveloppe qui lui est dédiée atteint désormais 54,7 milliards d’euros en 2023. Pour rappel, le budget initialement adopté à la fin de l’année dernière prévoyait que le coût budgétaire de la dette publique ne dépasserait pas les 50,8 milliards ».
Mais, qu’est-ce qui est à l’origine de cette hausse? A cette question, Le Figaro nous donne la réponse. « Les causes de cette augmentation se trouvent ‘environ pour moitié’ dans des ‘taux d’intérêt, notamment à court terme, qui augmentent plus que prévu’, indique Bercy. Dans la loi de finances initialement adoptée (PLF 2023), l’exécutif tablait sur des taux d’intérêt à 2,1 % fin 2023. Ils avoisineraient finalement les 3,9 %. Depuis juillet 2022, effectivement, la Banque centrale européenne (BCE) a augmenté dix fois ses taux, les portant de – 0,5 % à 4 % en un temps record afin de lutter contre l’inflation. La hausse des prix est par ailleurs la deuxième coupable dans cette hausse de la charge de la dette, selon les analyses du ministre délégué au Budget, Thomas Cazenave. La prévision initiale d’inflation de 4,2 % en moyenne annuelle ne s’est en effet pas réalisée. Elle devrait plutôt se situer à 4,9 % », explique la source.