En guerre contre la corruption qui a récemment terni son image, le Parlement Européen s’est prononcé, ce 27 décembre, pour la première fois, sur les activités douteuses de Heiko Von Der Leyen, mari d’Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission Européenne. Le laboratoire Orgenesis (dont Heiko Von Der Leyen est l’un des PDG) a récemment bénéficié d’un financement de 320 millions d’euros de la Commission Européenne, ce qui soulève la question d’un éventuel conflit d’intérêts
L’heure de vérité a-t-elle sonné pour Ursula Von Der Leyen et son mari, directeur médical du laboratoire Orgenesis? Cette question se pose plus d’une semaine après que des députés européens aient saisi l’Union Européenne, exigeant une enquête sur les activités commerciales d’Heiko Von Der Leyen, mari d’Ursula Von Der Leyen, actuelle présidente de la Commission Européenne.
En effet, ce 16 décembre, dans une lettre adressée à l’UE, les députés avaient fait part de leur préoccupation concernant les activités d’Heiko dont le labo a récemment bénéficié d’un financement de 320 millions d’euros de la part de la Commission Européenne dirigée par sa femme, ce qui laisse planer le doute sur un éventuel conflit d’intérêts dans cette affaire.
« Nous sommes particulièrement inquiets à la vue d’articles de presse en Italie et en Allemagne concernant l’activité commerciale dans les pays de l’UE, d’Orgenesis Inc., une société américaine employant M. Heiko Von Der Leyen, époux de la présidente de la Commission Européenne », peut-on lire.
Dans la lettre, les députés ont évoqué le récent scandale révélé, fin octobre dernier, par Lecourrier-du-soir.com et faisant état de la présence de Heiko Von Der Leyen dans le comité de surveillance d’une fondation qui a reçu un financement de plus de 300 millions d’euros de la Commission Européenne, dirigée par sa femme, Ursula Von Der Leyen.
« Selon les médias italiens, même si M. Von der Leyen a démissionné du comité de surveillance de la fondation, Orgenesis Italy S.R.L continue de faire partie du projet et recevoir des subventions, à hauteur de 200 000 euros par an, du Plan Italien de relance et de résilience. Les journalistes soulignent également qu’Orgenesis Inc., et ses filiales européennes ne sont pas enregistrées dans le registre de transparence de l’Union Européenne », dénoncent les eurodéputés.
Face à la forte pression médiatique, Heiko Von Der Leyen avait finalement démissionné de son poste, mais son entreprise (Orgenesis Inc.) reste maintenue au sein de cette fondation. Un détail qui n’a pas échappé aux sept députés qui l’ont bien souligné dans leur lettre.
Les sept eurodéputés évoquent des possibles conflits d’intérêts. « Le mari de la présidente de la Commission Européenne assume un rôle managerial de premier plan en tant que directeur médical et directeur général dans une société privée, impliquée dans des projets financés ou cofinancés par les programmes européens, donc par de l’argent public. Les questions des citoyens de l’UE et de leurs représentants sur d’éventuels conflits sont légitimes », précisent-ils.
Une semaine après la publication de cette lettre par l’eurodéputée Michelle Rivasi sur son compte Twitter, la réponse de l’UE ne s’est pas fait attendre comme l’a révélé ce 27 décembre le média italien EUNews.it. A en croire cette source, les activités douteuses de l’époux de Von Der Leyen ont été, pour la première fois, soulevées au Parlement Européen par les députés européens.
Face aux eurodéputés, la députée Rosa D’Amato, membre du groupe Les Verts, n’a pas voulu tourner autour du pot. Evoquant les financements dont a bénéficié le mari de Von Der Leyen, elle pose la question suivante : « la Commission peut-elle préciser si elle croit qu’il y a un potentiel conflit d’intérêts impliquant la présidente Ursula Von Der Leyen? ».
D’après le média italien, l’affaire n’a non plus pas laissé indifférents les autres groupes parlementaires, dont les Conservateurs du parti ECR (Parti des Conservateurs et Réformistes Européens) et les souverainistes qui n’ont pas manqué de souligner les liens très étroits qui existent entre le labo Orgenesis et les grands groupes pharmaceutiques, dont Pfizer. Ainsi, après avoir longuement retracé ces liens, les conservateurs et souverainistes ont posé la question suivante : « comment la Commission Européenne envisage-t-elle de résoudre ce grave conflit d’intérêts? ».
Les réponses à ces questions pourraient tomber à la mi-janvier comme nous l’apprend le média italien qui nous a informés que la Commission exécutive s’est donnée 60 jours pour apporter des éléments de réponse. Pendant ce temps, ajoute la source, Von Der Leyen est soumise à un interrogatoire sur le même sujet par le Parlement Européen.
Il convient de préciser que les activités douteuses du mari de la présidente de la Commission Européenne n’auraient probablement jamais fait l’objet d’enquête au sein de l’Union Européenne. Mais, le récent scandale du QatarGate qui a fait tomber la présidente du Parlement Européen a été une immense opportunité saisie par les eurodéputés pour exiger qu’Ursula Von Der Leyen rende des comptes.
Le Parlement Européen finira-t-il par faire tomber Von Der Leyen, très affaiblie par le scandale des contrats de vaccins signés avec Pfizer? Telle est la question qui se pose. Mais, pour l’instant, difficile de fournir une réponse.
Time will tell (l’avenir nous dira).
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