Après avoir récemment annoncé ne plus pouvoir assurer des livraisons d’armes à l’Ukraine, l’Allemagne exclut catégoriquement tout déploiement de soldats allemands ou européens sur le sol ukrainien
Le mythe Zelensky est-il en train de mourir ou l’Allemagne en a ras-le-bol de l’homme fort de Kiev? La question se pose et le débat reste ouvert. En tout cas, après avoir catégoriquement refusé d’interdire l’entrée sur son sol aux touristes russes comme l’a suggéré Zelensky, Berlin refuse tout déploiement de soldats allemands ou européens en Ukraine.
C’est du moins l’information qui a été relayée ces dernières heures par plusieurs sources dont l’agence de presse Tass qui cite Siemtje Moeller, secrétaire d’Etat à la Défense qui a pris part à un sommet des ministres européens des Affaires étrangères et des armées à Prague.
Sur la question d’un déploiement de soldats allemands ou européens dans ce pays, sa réponse est claire et précise. « De notre point de vue, c’est hors de question pour nous », a-t-elle fait savoir, tout en insistant sur l’importance d’une coopération militaire entre l’Ukraine et l’Europe et la formation de soldats ukrainiens par des forces européennes. « La coordination doit être renforcée dans le domaine de la formation et du soutien », ajoute-t-elle.
L’Allemagne se désintéresse-t-elle de son soutien à l’Ukraine? Si, pour l’heure, il est difficile de répondre à cette question, les récentes annonces de Berlin doivent toutefois alerter. En effet, ce 27 août, le gouvernement allemand a annoncé l’arrêt de sa livraison d’armes vers l’Ukraine en raison de l’épuisement de son stock d’armes.
“Pendant des jours et des semaines, nous avons marché sur une ligne droite. Nous voulons fournir une aide militaire à l’Ukraine avec tout ce dont nous disposons, mais malheureusement nous faisons face à un déficit absolu de nos réserves”, prévenait Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères dans une interview accordée à la chaîne ZDF et relayée par plusieurs médias dont AniNews.in.
L’Allemagne a-t-elle finalement choisi la stratégie du moindre mal, c’est-à-dire en se contentant de fournir une aide financière à l’Ukraine et en la laissant se débrouiller toute seule? C’est possible que ce soit le cas. En tout cas, ces derniers jours, Berlin a annoncé une aide de 500 millions d’euros pour financer l’achat d’armes des forces ukrainiennes.