Dans une lettre datée du 24 mars 2022 et adressée aux actionnaires, Larry Fink, PDG de BlackRock, société américaine spécialisée dans la gestion d’actifs, n’y va pas de main morte. Pour lui, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a mis fin à la mondialisation connue dans le monde depuis la fin de la Guerre Froide
La guerre en Ukraine marque-t-elle le début de la fin de la mondialisation dans le monde? Si certains ont encore des doutes, ce n’est point le cas de Larry Fink, PDG de BlackRock, l’une des plus puissantes sociétés au monde spécialisée dans la gestion d’actifs. En effet, dans une lettre datée du 24 mars, il a clairement prévenu les actionnaires que la guerre en Ukraine a mis fin à cette mondialisation vantée, depuis plus de 20 ans, par les dirigeants du monde entier.
« Au moment où je vous écris cette lettre, le monde est en train de subir une transformation : l’attaque brutale de la Russie contre l’Ukraine a bouleversé l’ordre mondial qui était en place depuis la fin de la Guerre Froide, il y a de cela plus de 30 ans. L’attaque contre une nation souveraineté est une chose que nous n’avions pas vue en Europe ces 80 dernières années et beaucoup d’entre nous n’avions jamais imaginé que de notre vivant, nous aurions à vivre une guerre déclenchée par une superpuissance nucléaire », écrit-il.
« L’invasion de l’Ukraine par la Russie a mis fin à la mondialisation »
Après avoir longuement exposé les dangers de cette invasion russe, Larry Fink ne mâche pas ses mots. « L’invasion de l’Ukraine par la Russie a mis fin à la mondialisation que nous avons connue ces 30 dernières années. Nous avions vu une connexion entre les nations, les entreprises et même les peuples déchirés par deux ans de pandémie (…) », explique-t-il.
Et de poursuivre : « l’invasion a encouragé les nations et les gouvernements à couper tout lien financier avec la Russie. Unis par un engagement inébranlable de soutenir l’Ukraine, ils ont déclenché « une guerre économique » contre la Russie. Les gouvernement du monde ont presque à l’unanimité infligé des sanctions à la Russie, allant jusqu’à interdire à la Banque centrale russe d’avoir accès à ses réserves ».
Pour lire la lettre dans sa version originale, cliquez ici : BlackRock