Thierry Solère, député « Les Constructifs », a été l’invité de France Info ce mardi 29 août 2017. Il a répondu à de nombreuses questions concernant le début de quinquennat d’Emmanuel Macron dont la réforme du code du travail, la chute de Macron dans les sondages, mais aussi ses relations très tendues avec le parti Les Républicains (LR)
Thierry Solère, député « Les Constructifs » des Hauts-de-Seine a été l’invité de France Info ce mardi 29 août 2017. Le député qui a récemment quitté le parti Les Républicains s’est d’abord prononcé sur la chute drastique de la cote de popularité d’Emmanuel Macron alors que la rentrée politique ne fait que commencer.
« Oui, parce qu’il y a une attente formidable du pays et des Français à ce qu’il y ait des changements concrets dans leurs quotidiens qui est : moins d’impôts pour ceux qui travaillent, notamment pour la classe moyenne ; le boulot pour ceux qui n’en ont pas et que l’Etat fasse son travail et qu’il soit présent quand on a besoin de lui », réagit-il.
« Il ne sera pas critiquable s’il applique le programme sur lequel il a été élu »
Sur la réforme du code du travail, Thierry Solère dira : « pour moi, c’est une réforme qui va être bonne pour l’emploi et donc l’emploi, ceux qui n’en ont pas, c’est des gens qui sont des salariés et qui cherchent à avoir un boulot (…) ». Le député « Les Constructifs » a également réagi à l’appel de Jean-Luc Mélenchon de « déferler dans les rues de Paris ».
« On est en démocratie. Il y a toujours une opposition forte. Il y a une opposition et il y a une majorité et les Français viennent de voter pour Emmanuel Macron. Donc, personne ne peut mettre en cause qu’il y a une majorité de Français qui ont souhaité qu’il soit président. Et au fond, il ne sera pas critiquable s’il applique le programme sur lequel il a été élu ».
« Jean-Luc Mélenchon est l’establishment français par nature »
Et d’ajouter : « concernant Jean-Luc Mélenchon, c’est son fonds de commerce. Je rappelle que c’est l’establishment français par nature. Il est élu sénateur depuis 1986. Dans mon souvenir, je devais être en 5ème. Et voilà, il vous explique aujourd’hui ce qu’il faudrait faire pour que le pays aille mieux. Il a été ministre et sénateur. Bon ! Les Français jugeront ».
Le député « Les Constructifs » a également parlé de ses relations fratricides avec le parti LR (Les républicains). A la question de savoir s’il est toujours membre des Républicains, il répond : « oui, je suis factuellement membre de ce parti mais je vais vous dire ce que je pense des Républicains et j’en suis triste pour Alain Juppé, pour Jacques Chirac, pour Nicolas Sarkozy… Ils (Les LR) sont morts au soir du premier tour des élections présidentielles ».
« Les LR n’ont même plus été capables de barrer la route à l’Extrême-droite »
Thierry Solère s’explique : « Les Républicains, c’est l’union de la droite et du centre. Nos amis centristes sont partis, disons-nous la vérité. Deuxièmement, c’est un parti qui avait été créé au lendemain de la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle pour lutter contre l’extrême-droite et permettre l’arrivée de la droite républicaine au pouvoir ».
Il dénonce implicitement un certain rapprochement entre les LR et le FN. « Laurent Wauquiez n’a même pas été capable (de choisir, ndlr) entre Macron et Le Pen au second tour de la présidentielle. (…) Les Républicains n’ont même plus été capables de barrer la route à l’Extrême-droite », déplore-t-il.
« Les LR, un parti de slogans avec des petites phrases toute la journée »
Pour étayer ses propos sur la « mort » des LR, il fournit des chiffres à l’appui. « (..) Je vous donne juste deux chiffres : 2002 : 360 députés LR ; 2007 : 300 députés ; 2012 : 200 députés et cette fois-ci 100 députés. Bah voilà, qu’ils continuent comme ça !, ils feront 50 et ils continueront à être un parti qui est en train de se caractériser comme un parti de slogans avec des petites phrases toute la journée et qui ne se rend même plus compte qu’il fait des propositions qui sont l’exacte inverse de ce qu’il proposait il y a quelques semaines ».
Sur le plateau de France Info, Thierry Solère est clair et précis. Si Laurent Wauquiez est élu à la tête des LR, il claque la porte. « Je ne pourrai pas être membre des Républicains sur un parti politique. Ce n’est pas une attaque personnelle contre Laurent Wauquiez. (…) Je ne serai plus membre des Républicains », prévient-il.
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