Gilbert Collard, responsable politique et député Front National du Gard, s’en est sévèrement pris à Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France insoumise dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale
La question de l’immigration risque de diviser fortement les Français. En tout cas, chez les responsables politiques, la guerre dialectique a déjà commencé. Ce dimanche, lors de l’examen de la loi dite « Immigration Maîtrisée, Droit d’Asile Effectif et Intégration Réussie », un échange de mots houleux a éclaté entre Jean-Luc Mélenchon et Gilbert Collard.
Réagissant à l’action anti-migrante menée ce samedi par Génération Identitaire, un groupuscule proche d’extrême-droite, Mélenchon n’a pas caché sa colère. Il a traité les groupuscules anti-migrants de « pitres ». « Je partage avec vous l’idée que ces groupuscules sont des pitres qui, pour la plupart d’entre eux, sont en plus un petit peu dérangés », dit-il.
« Monsieur le ministre, il faut que vous interveniez avant que cela ne dégénère »
S’adressant à Gérard Collomb, ministre français de l’Intérieur, Mélenchon ajoute : « depuis, vous pouvez faire constater M. Collomb que dans votre propre ville ces groupes ont une attitude naturellement, totalement disproportionnelle. Ils sont une poignée, mais qui opèrent dans contrôles d’identité dans la rue comme ils le font à Lilles en montant dans les bus pour observer qui s’y trouve (…) »
A l’Assemblée Nationale, Mélenchon appelle Gérard Collomb à intervenir. « Monsieur le ministre, Gérard Collomb, il faut que vous interveniez avant que cela ne dégénère parce qu’ils sont allés en mer méditerranée et ils étaient ridicules. C’est un bateau de SOS qui les a ramenés à terre parce qu’ils étaient incapables de faire quoi ? Ce qu’ils avaient l’intention de faire, c’est-à-dire s’en prendre à des migrants (…) »
« Trouillard, péteux »
A la fin de son discours, Gilbert Collard du Front National prend la parole pour réagir aux propos de Mélenchon. « Je comprends monsieur Mélenchon. Je suis pour condamner toutes les formes de milices, y compris les milices morales, verbales, les milices obsessionnelles de gauche (…) qui ne cessent de parler de xénophobie, d’extrême-droite », lance le député FN.
Dans l’hémicycle, Gilbert Collard dénonce « une attaque personnelle » et accuse Jean-Luc Mélenchon de pleurnicher sur les « menaces qu’il encourt ». « Je vais vous dire une chose M. Mélenchon. J’ai reçu un cocktail Molotov moi. Je n’ai pas pleuré. Vous vous en foutez. Je le sais. Il n’y a que votre tête qui compte (…) », lance-t-il. En colère, Collard tonne : « trouillard !, péteux ! »
Il a fallu l’intervention du président de l’Assemblée pour calmer les deux hommes.