Donald Trump a officiellement reconnu ce 25 mars 2019 la souveraineté de l’Etat d’Israël sur le Golan
Trump va-t-il trop loin ? Un an après avoir officiellement reconnu Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël, le président américain a, une nouvelle fois, suscité une vive polémique. En effet, ce lundi, lors d’une rencontre avec le premier ministre israélien, il a officiellement reconnu la souveraineté d’Israël sur le Golan.
Dans un communiqué publié sur le site officiel de la Maison Blanche, le président américain a justifié sa décision. « L’Etat d’Israël a pris le contrôle du Golan en 1967 pour assurer sa sécurité contre des menaces extérieures. Aujourd’hui, des actes agressifs de la part de l’Iran et des groupes terroristes, dont le Hezbollah, continuent de faire du Golan une menace potentielle contre Israël », écrit Trump.
« Ni le droit, ni l’autorité pour légitimer l’occupation »
Et le président américain d’ajouter : « tout accord de paix dans le futur doit prendre en compte le besoin d’Israël de se protéger de la Syrie et d’autres menaces régionales. En se basant sur ces circonstances uniques, il est dès lors convenable de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le Golan ».
A peine annoncée, la décision suscite déjà une vague de réactions dans le monde arabe. L’Arabie Saoudite a rejeté et condamné cette décision et il n’était pas le seul dans le monde arabe. D’autres voix se sont aussi fait entendre. « Trump n’a pas le droit ni l’autorité légale pour légitimer l’occupation », dénonce le ministère syrien des Affaires étrangères cité par le média saoudien, Arab News.
« Un engagement inconditionnel vis-à-vis d’Israël »
Même réaction de la part des autorités libanaises. « Le Golan est une terre syrienne arabe. Aucune décision ne peut changer cela et aucun pays ne peut revisiter l’Histoire en transférant la propriété de la terre d’un pays à un autre », précise un communiqué du ministre libanais des Affaires étrangères cité par le média saoudien Arab News.
Cette énième décision très controversée est la preuve de l’engagement inconditionnel de Trump face à l’Etat d’Israël. Rappelons qu’en décembre 2017, contre toute attente, il avait reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël, provoquant l’immense colère des dirigeants arabes.