Après des semaines de désaccords internes en Belgique, l’Union européenne et le Canada ont officiellement signé dimanche à Bruxelles leur accord de libre-échange (Ceta). « Quelle patience ! », a lancé le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker au Premier ministre canadien Justin Trudeau à son arrivée peu après midi au siège du Conseil de l’UE. « Les choses difficiles sont difficiles, mais on a pu réussir », lui a répondu Justin Trudeau. « Bien joué ! », a-t-il aussi dit au président du Conseil européen Donald Tusk. À l’extérieur du bâtiment, quelques dizaines de manifestants scandaient des slogans hostiles au Ceta et brandissaient des pancartes – « Citoyens avant multinationales » -, au son de tambours. Ils ont aussi lancé de la peinture rouge. Le Premier ministre canadien, qui a été retardé d’une heure et demie en raison d’un problème technique d’avion au départ d’Ottawa, attendait depuis plusieurs jours que les Européens règlent leurs bisbilles afin que l’accord puisse être signé. Une énième crise européenne, dans une UE déjà ébranlée par le Brexit, la crise des migrants et le terrorisme.