Les montants impressionnants débloqués par le milliardaire américain, Michael Bloomberg, pour acheter des publicités avec l’unique but de remporter les élections présidentielles américaines de 2020 attirent l’attention des médias du monde entier. Certains se demandent s’il n’est pas en train d’acheter la présidentielle
Il veut remporter la présidentielle à coups de centaines de millions de dollars et il est déterminé à aller jusqu’au bout des primaires pour devenir le candidat du Parti Démocrate. Michael Bloomberg, âgé de 78 ans et ex maire de New York, fait la une des médias du monde entier depuis qu’il a annoncé sa candidature pour la présidentielle américaine en novembre 2019.
A cette époque, les sondages donnaient Bernie Sanders largement favori au détriment de Joe Biden, chouchou du DNC (Democratic National Comittee). La percée de Sanders, qualifié de socialiste par l’establishment, n’a pas été du goût des ténors du parti démocrate qui, pris de panique, ont voulu l’éliminer des primaires.
« Une fortune personnelle estimée à 64,2 milliards de dollar »
Ils ont alors fait appel à Mike Bloomberg pour faire le boulot. Et le milliardaire saute sur l’occasion. L’homme détient une fortune personnelle estimée à 64,2 milliards de dollar et ne lésine pas sur les moyens pour venir à bout de son adversaire, le seul, selon son équipe de campagne, capable de l’empêcher de devenir candidat à la présidentielle 2020 face à Donald Trump.
Sauf que pour remporter la bataille démocrate, Bloomie (comme on le surnomme affectueusement) ne se soucie pas des arguments. Il en a très peu d’ailleurs et son passage lors du débat de Nevada de ce 19 février face à ses rivaux démocrates, a été plus que désastreux. En effet, attaqué de tout bord, il en est sorti sans impressionner l’électorat libéral.
« 400 millions de dollar »
Mais, Bloomberg a bien compris le jeu. Il sait que dans une démocratie néolibérale, les arguments, aussi pertinents soient-ils, ne comptes pas. Il faut pour cela passer par un chemin plus efficace : acheter la présidentielle. Et c’est exactement ce qu’il fait en prenant d’assaut les réseaux sociaux où ils dépensent des millions de dollars dans des publicités.
Les chiffres présentés dans la presse sont impressionnants. Mike Bloomberg a déjà dépensé plus de 400 millions de dollars dans des publicités à la télé ou à la radio et pour remporter le « Super Tuesday » prévu le 3 mars prochain, il a déboursé 124 millions de dollars pour placer des publicités dans 14 Etats américains.
« 41,7 millions de dollar dans des pubs sur Facebook »
D’après le média américain Boston Herald, Bloomberg a dépensé 41,7 millions de dollars dans des pubs Facebook vendredi dernier. Et rien que pour la journée du 11 février, le candidat démocrate avait dépensé 1,8 million de dollars. Depuis le 27 janvier, le milliardaire dépense chaque jour plus de 700 000 dollars, selon Boston Herald.
Et ce n’est pas tout. En effet, d’après The Hill, le milliardaire est en train de recruter 500 « deputy digital organisers » en Californie. Ces derniers travailleront entre 20 heures et 30 heures par semaine pour un salaire mensuel de 2 500 dollars. Toujours d’après The Hill, cette mission coûtera à Bloomberg plusieurs millions de dollar.
Les dépenses faramineuses du milliardaire américain qui, malgré cela, n’arrive toujours pas à rallier une bonne partie de l’électorat démocrate à sa cause suscite inquiétudes aux Etats-Unis où certains estiment que c’est un vrai scandale. « Pour moi, c’est un scandale qu’une personne dépense autant d’argent sur ça. Il est en train d’acheter tout le monde », s’indigne Phil Johnston, ex président du parti démocrate de Massachussetts.