USA ou la maturité politique. On pourrait dire que l’Amérique est le pays des exceptions surtout en matière démocratique. Depuis les primaires les surprises se succèdent et se ressemblent. Les démocrates ont nominé Hillary Clinton, qui incarnait la continuité de la ligne politique, au détriment de Bernie Sanders porte-drapeau de la masse populaire, et des jeunes lycéens et collégiens en quête d’une alternative politique plus prometteuse. Le non succès de Sanders avait crée un sentiment de choc et de frustration de la part de ses partisans. Mais le candidat de Vermont a juste respecté la discipline de parti et s’est rangé derrière l’ancien Secrétaire d’État.
Dans le camp républicain, la surprise aura été plus grande. Sur plus d’une dizaine de candidats parmi lesquels on comptait de grands noms tels que Ted Cruz, Chris Christie, Jeb Bush, Donald Trump a crée la surprise en les écartant un à un pour arriver à la nomination que les ténors du parti républicain avaient du mal à endossé. Donald Trump: le Triomphe Mal parti à la suite d’une convention réussie mais boycottée par beaucoup de leaders républicains, le mythe du milliardaire New Yorkais semblait s’effondrer avec la publication de divers sondages qui le déclarait battu. En effet Trump qui avait comme arme la provocation depuis les primaires en a pris des coups qui ont failli lui coûter son élection la Maison Blanche.
Toutes les minorités, musulmans, Latino, Afro-américain et Africain, vivant aux USA ont subi les foudres du nouveau Président Américain. Cette réthorique intrépide jamais connue dans le domaine politique lui a valu les soutiens de taille du Parti Républicain et le rejet par les minorités. Son grand projet de construire un mur sur la frontière mexicaine fait encore peur a beaucoup de latino et les sans papiers. C’est ainsi la clef pour stopper l’arrivée massive des latinos dans le pays de l’Oncle Sam. D’autre part son slogan «Make America great again» a réussi. En effet beaucoup sous le règne de Barack Obama, l’influence des États-Unis dans le monde s’est amoindrie avec le style de «soft leadership» employé par le premier Président Noir du pays.
Pour preuve Vladimir Putin a été nominé au moins à deux reprises la personnalité la plus influente de l’année. Malgré cela, le 08 November, les Américains ont opté de mettre à la tête de la première puissance mondiale ce personnage au verbe rude et spontané dont l’élection continue de faire des remous. Hillary ou la mal chance Pour la nomination, il y avait deux autres noms en vue : Bernie Sanders et le Vice-Président Joe Biden. Le premier a joué sa carte sur toute la ligne mais défait par la machine Clinton, quant à Bidden, pour des raisons familiales, il n’avait pas participé. Hillary R. Clinton, chouchou du Parti Démocrate, a essuyé son deuxième échec en douze ans. La dame a souffert d’un déficit de confiance de la part de ses concitoyens.
En dépit de cela, elle a tenté de convaincre les Américains en s’appuyant sur deux gros pivots que son le legs de Bill et le bilan de Barack Obama dont elle se voulait continuateur. Ils sont tous deux rejetés par le peuple Américain. Le destin politique de la dame est clos comme le mythe Bill Clinton et l’héritage Obama enterré avec cette défaite surprenante des démocrates. Maturité politique Les Américains choisissent leurs dirigeants selon les besoins du moment. Depuis JF Kennedy, le plus jeune Président de l’Histoire des États-Unis, le peuple continue déjouer les sondages. En 2008 c’était Barack Obama, un novice en politique, Noir issu d’un immigré originaire du Kenya. Obama marquait l’espoir et la nouveauté à ce moment.
Son intelligence, son charisme, sa jeunesse et son «Yes we can» l’avaient propulsé à Oval Office. Aujourd’hui c’est autour de Trump, qui a promis le retour d’une «Amérique encore Puissante», de sécuriser les frontières, et de ramener les emplois qui ont fui avec la mondialisation, a remporté les élections contre la reine du Parti démocrate. Les sondages, les analystes ont passé à côté. En effet beaucoup voyaient la victoire tel un miracle qui n’allait jamais se produire. Mais la soirée du 08 Novembre a prouvé le contraire, Trump a très décroché les États pivots comme Florida, Wisconsin et dissiper le doute sur les tendances dès la nuit des élections. L’Amérique a choisit une nouvelle direction pour elle-même et pour toute la planète. Des changements, peut-être même, profonds vont s’opérer à l’intérieur comme à l’extérieur des États-Unis. Reste à s’interroger sur leurs résultats. Les jours qui viennent en diront long.
Sidy Moukhtar Touré, Diplômé de l’Université Laval du Québec