Le régime syrien doit enquêter sur les accusation d’attaques au chlore dont il fait l’objet, ainsi que des attaques au gaz moutarde dont se serait rendu coupable le groupe EI, a déclaré jeudi la Russie, affaiblissant les espoirs occidentaux de sanctions au Conseil de sécurité de l’Onu. Les quinze membres de l’organe exécutif des Nations unies se sont réunis à huis clos pour discuter des rapports de l’enquête ouverte depuis 13 mois par l’Onu et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAM), qui accuse les forces du régime d’avoir commis trois attaques au gaz toxique. La France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis espèrent convaincre Moscou de prolonger l’enquête, dont le mandat expire à la fin du mois, avant de commencer les pourparlers en vue d’adopter des sanctions à l’encontre des responsables d’attaques chimiques. « Les conclusions du mécanisme d’enquête et d’attribution ne sont pas définitives, n’ont pas de pouvoir juridique contraignant et ne peuvent servir de conclusions accusatoires pour prendre une décision de justice », a dit au Conseil l’émissaire russe aux Nations unies, Vitali Tchourkine, selon une copie de ses remarques.