Le laboratoire américain Pfizer-BioNTech vient de marquer un gros coup suite à l’annonce de l’Agence Européenne des Médicaments d’avoir approuvé son vaccin anti-Covid. La nouvelle a suscité ce lundi de vives réactions sur les réseaux sociaux mêlant soulagement et inquiétude.
Pour le moment, très peu d’autorités sanitaires françaises ont réagi à cette nouvelle. Certainement, elles ne veulent surtout pas tomber dans le piège d’une approbation d’un vaccin dont l’efficacité est certes garantie à 95% (nous dit-on), mais dont les effets secondaires soulevés par plusieurs médias provoquent un véritable malaise.
En effet, ce 21 décembre, le média français France Info a révélé que 63% des personnes à qui le vaccin Pfizer a été administré ressentent une fatigue inexplicable. La même source précise tout de même que ces effets secondaires notés chez plusieurs personnes restent bénins.
Il n’est pas question d’entrer dans les détails de l’efficacité ou non du vaccin Pfizer. On en saura un peu plus dans les jours, voire les semaines à venir. Toutefois, un détail devrait attirer l’attention de tous : le laboratoire américain a été plusieurs fois condamné par la justice américaine pour avoir eu recours à la corruption afin de remporter des marchés juteux.
Et les exemples sont légion. En août 2012, une amende de 60 millions de dollars a été infligée au laboratoire américain pour avoir corrompu des médecins et des autorités gouvernementales en Europe de l’Est, en Asie et au Moyen-Orient. Pfizer avait plaidé coupable.
Une année plutôt, en 2011, le tout-puissant laboratoire américain avait également été accusé par un ex employé de l’entreprise d’avoir soudoyé les autorités du Nigeria qui poursuivaient la multinationale américaine (Pfizer) en justice pour la mort d’un groupe d’enfants sur qui le laboratoire avait effectué des tests défectueux.
Et ce n’est pas tout. Car tout récemment, en novembre 2020, il a été révélé dans la presse américaine qu’une agence anti-corruption connue sous le nom de « U.S. Securities and Exchange Commission’s foreign-bribery unit » avait ouvert une enquête contre Pfizer concernant un deal conclu en Chine.
Et ce lundi 21 décembre, c’est le média français Atlantico.fr qui fait une grosse révélation. En effet, d’après cette source, le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, aurait fait pression pour que l’UE achète davantage de doses de vaccin de Pfizer, mais plusieurs pays européens s’y sont opposés. L’information a été démentie par l’Etat français.
Le vaccin de Pfizer vient donc d’être approuvé par l’UE et la rapidité avec laquelle s’est faite l’opération inquiète plus d’un d’autant plus que toutes les données du vaccin n’ont pas été mises à la disposition des autorités sanitaires. Cet épisode rappelle celui d’octobre dernier lorsque l’UE avait commandé 30 000 traitements de remdesevir pour 63 millions d’euros. Pourtant, deux mois plus tard, le remdesevir avait été interdit de vente par l’OMS. Mais, trop tard car son fabriquant GILEAD avait déjà empoché 900 millions de dollars.
Il ne s’agit en aucun cas de remettre en cause l’efficacité du vaccin Pfizer. Toutefois, la prudence devrait être de mise et toutes les informations concernant ce deal devraient être rendues publiques surtout quand on a affaire un laboratoire international aux méthodes très douteuses.