En Grande-Bretagne, les anti-vaccins ne seront plus autorisés à travailler. La même mesure sera bientôt valable au Vatican où la vaccination des employés est rendue obligatoire par une note interne
« No jab no Job ». Tel est le nouveau slogan des employeurs britanniques qui, en pleine crise sanitaire, imposent désormais que tous les employés soient vaccinés sous peine de perdre leur travail. Le gouvernement de Boris Johnson, qui ne veut pas se prononcer sur un dossier aussi sensible, semble s’y adhérer en soulignant que les employeurs ont le dernier mot.
La polémique enfle en Grande-Bretagne depuis une semaine et divise profondément la société entre les partisans et les détracteurs d’une mesure exceptionnelle. Il y a trois jours, interrogé par la presse, Robert Buckland, ministre anglais de la Justice, avait dégagé toute responsabilité en insistant sur le fait que la décision finale revient aux employeurs.
« Les syndicats montent au créneau »
Cependant, après plusieurs jours de tergiversation, le garde des Sceaux a tranché dans une interview accordée à ITV et reprise par le média PersonalToday.com. Pour lui, les entreprises ont le droit de décider d’accepter ou non un employé selon des critères qu’elles se sont elles-mêmes fixées.
Dans tout le pays, les entreprises qui imposent cette nouvelle règle ne se cachent plus. Parmi elles, figurent : Pimlico Plumbers dont le patron Charlie Mullins dit avoir abordé la légalité d’une telle mesure avec ses avocats. « Nous avons évidemment parlé avec les avocats et ils sont très heureux que nous puissions ajouter ce nouveau critère dans les contrats d’embauche aux employés qui travailleront avec nous une fois que le vaccin sera disponible », explique Mullins.
Et d’ajouter : « nous gardons les contrats pour une période de deux à trois mois. Quand les gens viennent chercher du travail chez nous, s’ils ne sont pas heureux de se conformer à ce critère, alors là, c’est leur choix, mais ils ne seront sûrement pas recrutés chez Pimlico Plumbers ».
« La vaccination obligatoire aussi pour les employés du Vatican »
La décision d’imposer le vaccin aux employés ne laisse pas les syndicats indifférents. Ces derniers exigent du gouvernement qu’il rejette cette mesure. Ainsi, interrogée par TheTimes.co.uk, la syndicaliste Frances O’Grady, secrétaire générale du Trade Union Congress, juge la mesure « humiliante » et « discriminatoire ».
Il convient de souligner que la Grande-Bretagne n’est pas le seul pays au monde où la mesure est entrée en vigueur. Au Vatican, les employés qui refusent le vaccin ne seront plus les bienvenus dans cet Etat comme le révèle le journal La Croix qui cite une note interne signée le 8 février par le président du gouvernorat du Vatican.