Amnesty International accuse le gouvernement du Maroc de mener une campagne de diffamation cherchant à discréditer les recherches faites par l’ONG sur la violation des droits de l’homme dans ce pays
Amnesty International déclare la guerre au Maroc. En effet, dans un rapport publié ce 4 juin, l’organisation internationale de défense des droits de l’homme a accusé le royaume chérifien de livrer une véritable campagne de diffamation dont le but final est de masquer la violation des droits de l’homme dans ce pays.
« Cette campagne de diffamation et ces fausses accusations contre Amnesty International sont une tentative destinée à discréditer les recherches solides sur les droits de l’homme qui ont permis de découvrir une série d’incidents de surveillance à travers l’usage de NSO Group, technologie israélienne », dénonce Heba Morayef, directeur d’Amnesty International en Afrique du Nord et au Proche et Moyen-Orient.
« La liberté d’expression est-elle menacée au Maroc?
Dans le rapport d’Amnesty, l’organisation internationale accuse le gouvernement d’avoir menti en regrettant qu’un droit de réplique ne lui ait pas été accordé sur les résultats des rapports d’Amnesty concernant les droits de l’homme dans ce pays. L’organisation internationale nie totalement ces accusations et dit avoir envoyé une lettre au gouvernement marocain le 9 juin, soit deux semaines avant la publication d’un rapport consacré au Maroc.
« Le gouvernement marocain est habitué à infliger des mesures punitives pour détourner l’attention sur leur bilan en matière de droit de l’homme. L’ironie est qu’en procédant de la sorte, il confirme les résultats menés par Amnesty International sur ce pays ces derniers mois : la tolérance zéro du gouvernement en matière de liberté d’expression », déplore Moyaref.
Les critiques acerbes de l’organisation internationale interviennent deux semaines après les révélations de la même organisation selon lesquelles le gouvernement marocain utilise le logiciel espion Pegasus, fabriqué par les Israéliens pour espionner le journaliste et activiste, Omar Radi.
Pour lire le rapport d’Amnesty International, cliquez ici : Amnesty International