Le chef du mouvement Boko Haram a appelé ses combattants à tuer, à égorger et à enlever. L’appel a été fait dans une vidéo publiée cette semaine
« Tuez, égorgez, enlevez ». Tel est le message que le chef de Boko Haram, Aboubakr Shekau, a lancé à ses combattants. Le message a été lancé dans une vidéo diffusée par le groupe terroriste qui opère au Nord du Nigeria et qui a fait allégeance à Etat Islamique il y a deux ans.
Dans la vidéo, le chef de file de Boko Haram va plus loin, en donnant l’ordre à ses combattants de se faire kamikazes dans les tous endroits du pays. « Détonnez des bombes partout », lance-t-il. Cette vidéo publiée par le groupe terroriste arrive au moment où des sources officielles affirment avoir « écrasé » Boko Haram.
« La bataille ne fait que commencer »
Des affirmations totalement démenties par le chef du mouvement terroriste qui en a profité pour faire taire les rumeurs sur sa mort annoncée plusieurs fois. « Je suis ici, en bonne santé et vivant. La bataille ne fait que commencer », prévient Aboubakr Shekau. Dans sa vidéo, le message du N°1 de Boko Haram est clair et précis.
« Tuez tous les infidèles et détonnez des bombes partout. Oui, je veux que vous tuiez, que égorgiez et que vous enleviez », exhorte-il ses combattants. Aboubakr Shekau ne mentionne pas les 200 filles kidnappées en 2014 à Chibok. D’après de nombreuses sources non encore confirmées, les filles seraient détenues dans la forêt de Sambisa.
Les déclarations du leader de Boko Haram interviennent en un moment complexe marqué par une véritable guerre de communication entre les autorités nigérianes et Boko Haram. Les premières estiment avoir fragilisé le groupe terroriste, le second nie en bloc et promet de livrer une longue bataille.
« Buhari promet de maintenir l’unité du pays »
Entretemps, Muhammadu Buhari, actuel président du pays, tente de calmer la population. Le président qui a reçu un drapeau de Boko Haram capturé par l’armée nigériane a promis d’unir un pays marqué par la présence du Boko Haram dans le nord et des mouvements séparatistes dans le Delta du Niger à l’est.
« Nous ferons de notre mieux pour renforcer les institutions nationales de ce pays. Il y a 250 groupes ethniques dans le pays, donc maintenir l’unité du Nigeria est une tâche qui nous incombe. Donc, rassurez-vous que ce pays restera uni et très fort », a déclaré le président du Nigeria lors d’un dîner annuel organisé par la garde présidentielle.