La famille de feu Yasser Arafat, ex leader palestinien, a été déboutée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) qui a rendu son verdict ce jeudi 02 juillet. La Cour a rejeté la requête de la famille qui exigeait l’ouverture d’une enquête évoquant des soupçons d’empoisonnement
On ne saura probablement jamais les circonstances de décès de Yasser Arafat, ex autorité palestinienne mort en 2004 à l’âge de 75 ans à Paris. Au bout de plusieurs années de combat pour obtenir la vérité sur la disparition de l’une des plus importantes personnalités du monde arabe, les familles de la victime sont priées de s’en remettre à Dieu.
En tout cas, dans un verdict rendu ce jeudi 02 juillet et intégralement lu par Lecourrier-du-soir.com, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a catégoriquement refusé d’ouvrir une enquête sur la mort de Yasser Arafat malgré les soupçons d’empoisonnement évoqués par la famille de la victime.
Dans le document lu par notre média, la Cour Européenne des Droits de l’Homme soulève 20 points justifiant son refus d’ouvrir une enquête sur la mort d’Arafat. « À la demande de la veuve de Y.A., aucune autopsie ne fut réalisée. En 2011, celle-ci accepta de confier les effets personnels récupérés auprès de l’hôpital Percy à un journaliste de la chaîne de télévision Al Jazeera, C.S., afin de rechercher d’éventuelles traces de polonium 210, matière hautement radioactive. C.S. remit ces affaires à l’Institut de radiophysique appliqué (IRA) de Lausanne, en février 2012. En mars 2012, l’IRA conclut à la présence d’indices cohérents d’un empoisonnement au polonium 210″, explique le tribunal dans les points 4 et 5.
« La Cour, à l’unanimité, Déclare la requête irrecevable »
Et d’ajouter (point 9) : « le rapport d’expertise judiciaire du 6 novembre 2013, notifié aux parties civiles le 3 décembre 2013, conclut que le résultat des analyses radiophysiques ne permettait pas d’affirmer l’existence d’une exposition au polonium 210. Il expliqua notamment le contenu de certains relevés par une atmosphère mortuaire riche en radon 222. Le rapport des experts suisses, versé au dossier de la procédure le 17 décembre 2013, contesta les explications du rapport français et soutint au contraire la thèse d’un décès par empoisonnement au polonium 210. »
Après avoir longuement exposé les faits, la Cour arrive à la conclusion que la requête de la famille Arafat est irrecevable car mal-fondée. « Il s’ensuit que la requête est manifestement mal fondée et doit être rejetée en application de l’article 35 §§ 3 et 4 de la Convention. Par ces motifs, la Cour, à l’unanimité, Déclare la requête irrecevable », conclut-elle.
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