1 Euro=1 300 FCFA : une éventuelle prochaine dévaluation du FCFA terrorise les États africains

Une dévaluation du FCFA est sur toutes les lèvres depuis quelques mois. Cette fois-ci, ce sont les pays de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale) qui seraient les plus exposés. Les pays de la CEMAC ont en effet épuisé toutes leurs réserves dans le compte des opérations d’importations garanties par la France

L’hypothèse d’une dévaluation de la zone FCA est de plus en plus probable et les pays de la CEMAC risquent d’en être la cible. C’est en tout cas la rumeur qui court depuis un bon moment. D’après Cameroonvoice, le nouveau président de la France, Emmanuel Macron, s’est entretenu avec ses homologues du Sénégal (Macky Sall) et de la Côte d’Ivoire (Alassane Ouattara) sur ce sujet.

En effet, la raison d’une telle dévaluation est à chercher dans la gestion des réserves dans le compte des opérations qui est destiné aux paiements des dettes et des importations en devise. Le gros souci est que les pays de l’Afrique Centrale, pilotée par le Cameroun, ont épuisé toutes leurs réserves.

« 1 Euro = 1 300 FCFA »

Face à cette situation, le président français Emmanuel Macron aurait demandé à Macky Sall et à Alassane Ouattara de faire un petit geste envers les pays d’Afrique Centrale, autrement dit en leur faisant des avances de devises. D’après Cameroonvoice, le président sénégalais et son homologue ivoirien ont, pour le moment, refusé catégoriquement.

Si une dévaluation devait avoir lieu, elle serait fixée ainsi : 1Euro= 1 300 FCA (soit 50% de sa valeur) pour la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale) contre 1 Euro= 500 FCFA pour les pays de l’UEMOA (Communauté Economique et Monétaire Ouest Africaine).

« Le FMI accorde un prêt de 642 millions de dollars au Gabon »

Rappelons que cette rumeur intervient au moment où le Gabon, l’un des plus importants pays de l’Afrique Centrale et grand producteur de pétrole, traverse une crise économique aigüe. Pour sortir ce pays de la crise, le FMI (Fonds Monétaire International) avait annoncé ce mardi 20 juin avoir approuvé un prêt de 642 millions de dollars au Gabon.

D’après LeFigaro, à l’origine de cette information, il s’agit d’un prêt échelonné sur trois ans et dont 98,8 millions seront déboursés immédiatement. LeFigaro avait ajouté que cette intervention du FMI constitue une réponse à la demande des pays de la CEMAC en décembre dernier à Yaoundé d’obtenir l’aide du FMI pour éviter une dévaluation du FCFA.

« Ils sont tombés d’accord sur une stratégie de maintien de l’ancrage actuel du CFA »

Dans un communiqué, le FMI avait confirmé que les pays membres de la CEMAC étaient tombés d’accord pour garder le CFA au prix de quelques sacrifices. « Reconnaissant le bouleversement politique et économique potentiel que provoquerait un changement de régime de change, ils (les pays membres de la CEMAC) sont tombés d’accord sur une stratégie de maintien de l’ancrage actuel (du Franc CFA), tout en mettant en place des ajustements budgétaires dans chaque pays », précise le communiqué.

Reste à savoir si les pays de l’UEMOA accepteront de faire un petit geste envers les pays de la CEMAC. Une chose est sûre : ce 10 avril 2017, lors d’une rencontre des pays de l’UEMOA à Abidjan, la thèse d’une dévaluation du FCFA avait formellement été écartée par les dirigeants en question.

« Notre devise se porte bien et est entre de bonnes mains »

« L’UEMOA a des réserves de devises étrangères qui représentent plus de 5 mois d’importations, alors que la règle générale est de trois mois d’importations. Donc, la force et l’avenir de notre devise sont clairs. J’aimerais assurer à chacun d’entre nous et à nos populations que notre devise se porte bien et est entre de bonnes mains », avait assuré le président ivoirien, Alassane Ouattara.

Rappelons que les pays qui constituent la zone UEMOA sont : la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Guinée-Bissau et le Togo. Les pays de la CEMAC sont : le Cameroun, la République Centrafricaine, la République de Congo, le Gabon, la Guinée-équatoriale et le Tchad.

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