3ème confinement annulé : la peur a changé de camp et Macron a capitulé pour éviter une révolte populaire

Les émeutes qui ont secoué les Pays-Bas ces derniers jours ont joué sur la décision inattendue de Macron de ne finalement plus reconfiner le pays. En effet, ce 29 janvier, les Français ont été pris de court après avoir appris les mesurettes prises par le premier ministre, Jean Castex, qui ordonne la fermeture des grands centres commerciaux ( 20 000 m2) tout en rejetant formellement un reconfinement du pays tel qu’annoncé il y a trois jours par des sources fiables.

« Nous pouvons encore éviter le confinement », a-t-il déclaré lors d’une allocution qui a tenu en haleine des millions de citoyens. Le pays ne sera donc finalement pas reconfiné une troisième fois (en tout cas pour le moment) malgré les inquiétudes des experts qui estiment que la fermeture totale ou partielle de la France reste la seule solution face aux nouveaux variants.

Les mesurettes annoncées par Castex ce 29 janvier ont été une énorme surprise d’autant plus que quelques heures avant son discours, la thèse d’un « confinement hybride » semblait être très sérieusement privilégiée par l’Etat selon des sources très sûres. Finalement, il n’en est rien et il est évident qu’il a dû se passer quelque chose pour que tout d’un coup l’Exécutif change d’avis. Lecourrier-du-soir.com a la réponse à cette énigme.

En effet, dans un édito publié ce 27 janvier, le rédacteur en chef de notre média avait déjà été informé de l’inquiétude grandissante au niveau de l’Elysée face à une éventuelle révolte populaire pire que celle notée aux Pays-Bas. D’ailleurs, dans toutes les réunions tenues à l’Elysée ces derniers jours, la question de l’acceptabilité d’un troisième confinement par les Français était au cœur du débat.

Macron et son entourage savaient qu’ils marchaient sur des œufs et avaient la certitude totale qu’une fermeture, même partielle du pays, pouvait mener à des révoltes sociales pires que celles notées en 2018 avec les Gilets Jaunes. Face à ce risque, les poids lourds du gouvernement se sont très vite mobilisés pour tenter de dissuader le président.

« D’un point de vue sanitaire, si tout le monde pouvait rester chez soi, ce serait formidable. Mais d’un point de vue politique, on est sur un terrain glissant. Le risque en refermant le pays, c’est la désobéissance civile de certains. Si on dit à des gens de ne pas sortir mais qu’ils sortent quand même, on sera désarmés. Aujourd’hui, plus personne n’accepterait un reconfinement complet, à moins qu’il y ait des milliers de morts chaque jour », avertissait Christophe Castaner, ex ministre de l’Intérieur d’Emmanuel Macron.

Et il n’était pas le seul. Un autre ministre proche de Macron s’est également confié à la presse faisant état d’un grande risque de désobéissance civile si jamais le pays venait à être fermé une troisième fois. « les Français sont respectueux, mais le vent peut tourner vite”, avait-il lâché.

Il faut dire que la peur qui avait gagné l’Elysée était d’autant plus grande que deux jours avant le discours de Castex un restaurateur niçois avait bravé l’interdiction de fermer son restaurant en accueillant plusieurs dizaines de clients. Les images filmées et diffusées sur les réseaux sociaux ont donné lieu à la création du Hastag #DésobéissanceCivile utilisé des milliers de fois en seulement quelques heures.

Il faut aussi dire qu’une semaine avant les annonces du premier ministre, un autre hashtag #JeNeMeReconfineraiPas, également utilisé plusieurs milliers de fois par des internautes en colère, avait fait le tour de la toile. Un contre-hastag #JeMeReconfierai verra le jour peut avant le discours de Castex mais n’a pas suscité une vive mobilisation.

Ce 29 janvier, Castex a très certainement déçu les nombreux experts qui, ces derniers jours, ont appelé à reconfiner toute la France pour éviter que la situation sanitaire, déjà très catastrophique, ne dégénère. L’idée d’un reconfinement était bien sur la table, mais l’Exécutif a dû changer d’avis pour éviter que le pays ne vive un scénario à la Hollandaise où pendant des jours des citoyens en colère se sont violemment soulevés pour dire basta.

La réalité actuelle est que le confinement reste toujours une option. Le gouvernement est presque sûr que c’est la seule solution pour endiguer la crise. Toutefois, son application risque d’être retardée car une énorme trouille a gagné le pouvoir qui ne voudrait surtout pas voir Macron se retrouver face à une situation pire que celle de novembre 2018 en pleine crise politico-sociale et au moment où une véritable colère couve.

Macron finira-t-il par abandonner définitivement un troisième confinement national pour sauver sa peau et le reste de son quinquennat? Telle est la réponse à se poser. En tout cas, du côté de l’Exécutif, on ne veut prendre aucun risque et tout est fait pour éviter d’attiser la colère d’une France à bout de nerfs.

Les citoyens en ont marre et Macron le sait. Le plus jeune président de la Vème République est désormais conscient que la moindre étincelle suffit à mettre le pays à feu et à sang. Il a déjà vécu la crise des Gilets Jaunes qui a failli lui coûter le pouvoir. Il ne prendra aucun risque à moins de deux ans d’une présidentielle cruciale pour le pays.

La peur est en train de changer de camp et le pouvoir est sérieusement en train de trembler.

Information : Lecourrier-du-soir.com a le plaisir de vous annoncer que le livre de Cheikh Dieng (rédacteur en chef de notre média et l’auteur de cet édito) sortira très bientôt. Intitulé « Covid-19 : le monde d’après sera une dictature », le livre analyse la gestion de la crise sanitaire au niveau mondial, dénonce les mesures totalitaires prises par les gouvernements du monde entier dans le cadre de la lutte contre la pandémie et annonce une dictature de la pensée unique déjà en cours pour museler des millions de citoyens.